Quel est le cours du gaz actuel et quelles sont les prévisions pour 2024 ?

Comment est évalué le cours du gaz naturel sur le marché ?

Le gaz naturel, comme le pétrole, est une ressource énergétique cotée en Bourse.

Au niveau international, le gaz naturel s’échange (vente/achat) sur différentes bourses telles que le NYMEX (New York Mercantile Exchange) ou encore l’IPE (International Petroleum Exchange).

Le cours du gaz naturel 2024 évolue en fonction de différents critères :

1. La production et le volume de la demande en gaz naturel
2. Le coût du pétrole et la valeur du dollar, car le gaz naturel est échangé dans la monnaie américaine sur les marchés
3. La spéculation des investisseurs

Comment est composé le prix du gaz naturel en France ?

Le prix du gaz naturel en France est composé, selon GRDF (Gaz réseau distribution France), de trois grands postes de coûts :

1. La fourniture (approvisionnement et commercialisation) : 51%
2. Les infrastructures (transport, la distribution et le stockage) : 26%
3. Les taxes (TVA, CTA – Contribution tarifaire d’acheminement – TICGN – Taxe intérieure sur les consommations de gaz naturel, CTSSG ) : 23%.

Les tarifs réglementés du gaz (TRGV) subissent une réévaluation mensuelle de la part de la CRE (Commission de régulation de l’énergie). Les prix sont déterminés selon une formule tarifaire mise en place par le gouvernement, en fonction des coûts d’approvisionnement, de commercialisation, de logistique, de stockage et de distribution du gaz. Enfin, le reste du prix, ce sont les taxes appliquées par l’État.

Pourquoi le cours du gaz naturel évolue-t-il sur le marché ?

Le cours du gaz naturel évolue sur le marché du fait de différents facteurs qui influent sur l’offre et la demande :

• La quantité de gaz mise à disposition sur le marché par les producteurs de gaz. Cela dépend du volume produit et/ou vendu ou encore des travaux de maintenance sur les infrastructures internationales.
• La situation géopolitique : le cours du gaz naturel, comme celui du pétrole, est fortement influé par les conjonctures politique et économique des pays producteurs. Ces derniers peuvent être amenés à réduire leur production, et donc l’offre. Ce qui entraîne mécaniquement une augmentation des cours sur le marché. C’est ce qui s’est passé avec la Russie (principal exportateur de gaz en Europe) depuis le début de la guerre en Ukraine. Le pays a considérablement réduit ses exportations de gaz vers l’Europe. La reprise économique post-Covid a également contribué à l’augmentation du cours du gaz depuis la fin 2021 : la demande est devenue plus forte que l’offre.
• Le climat : le gaz est principalement utilisé, par les particuliers, pour se chauffer. Donc, en cas de vagues de froid, les consommations augmentent sensiblement leur chauffage. La demande devient alors supérieure à l’offre, les prix augmentent.
• La production d’électricité : le gaz est aussi utilisé pour produire de l’électricité. En cas de tension sur le système électrique, du fait d’un pic de demande ou d’un manque des autres moyens de production, comme le nucléaire (la moitié des réacteurs sont à l’arrêt pour des problèmes de corrosion), il faut mettre en marche les centrales à gaz pour rétablir l’équilibre entre production et consommation.
• Les taux de change : les fluctuations de l’euro face au dollar influent directement sur le cours du gaz naturel. Si la monnaie européenne est plus forte, les producteurs d’électricité européens vont se tourner vers le charbon pour assurer leur production, car le taux de change leur est favorable. La demande en gaz est donc réduite, et son prix baisse. À l’inverse, si le dollar est plus fort que l’euro, le charbon devient plus cher pour les producteurs d’énergie européens, qui lui préfèrent alors le gaz. La demande augmente, et les prix avec.

Qu’est-ce que le bouclier tarifaire ?

Le 1er novembre 2021, le gouvernement a décidé de mettre en place un bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l’électricité. Celui-ci a été prolongé en octobre 2022, jusqu’à la fin de l’année.

Ce bouclier tarifaire veut protéger les consommateurs des fortes hausses des prix du gaz en gelant les tarifs réglementés au niveau des prix TTC d’octobre 2021. Cela permet d’éviter de nouvelles augmentations des prix. Le gouvernement souhaite ainsi préserver le pouvoir d’achat des Français.

Quelle est l’évolution des tarifs réglementés du gaz naturel ?

Ce graphique montre que les tarifs réglementés du gaz naturel se sont maintenus jusqu’à juin 2020, avant de fortement progresser jusqu’à octobre 2021, date de la mise en place du bouclier tarifaire qui a gelé les prix à 0,1121€/kWh.

Qu’est-ce que le marché de gros du gaz ?

Le marché de gros du gaz fonctionne comme la bourse : le cours du gaz naturel fluctue en fonction de l’offre et de la demande. Pour s’approvisionner en gaz naturel, les différents acteurs de ce marché (les producteurs, les fournisseurs, les gestionnaires de stockage, les négociants) ont recours aux marchés de gros.

Qui sont les principaux acteurs du marché de gros du gaz ?

Les différents acteurs qui interviennent sur le marché de gros du gaz sont :

• Les producteurs de gaz naturel : ils vendent leur production de gaz issue des centrales.
• Les fournisseurs de gaz naturel : ils achètent du gaz naturel afin de le revendre à leurs clients.
• Les gestionnaires de stockage de gaz naturel : ils stockent le gaz naturel avant qu’il ne soit consommé.
• Les négociants en énergie : ce sont des traders qui achètent et vendent du gaz naturel.

Qu’est-ce que la TRF, le marché unique de gros du gaz en France ?

Depuis le 1er novembre 2018, les échanges de gaz, c’est-à-dire les achats et les ventes de gros, en France, se réalisent sur un marché unique : la TRF (Trading Region France) qui représente l’unique Point d’échange virtuel du gaz (PEG) pour toutes les transactions.
La TRF est constituée de deux transporteurs : GRTgaz qui gère 86% du territoire et Terega (ex-TIGF) qui s’occupe du Sud-Ouest du pays (14%).

Avant le 1er novembre 2018, il existait deux PEG, appartenant aux deux zones de transport du pays :

• Le PEG Nord du réseau GRTgaz Nord
• La TRS (Trading Region South) du réseau TIGF (aujoud’hui Terega).

La fusion de ces deux PEG a donc donné naissance à un marché unique de gros du gaz en France, la TRF.

Quels sont les deux types de produits du gaz échangés sur les marchés ?

Il existe deux types de produits du gaz échangés sur les marchés : spot et à terme.

Qu’est-ce qu’un produit “spot” ?

Le prix d’un produit “spot” est défini sur le moment et au comptant ; c’est-à-dire sur le court terme.

Les produits “spot” sont les suivants :

• Infra-journaliers ou “within day” : les transactions sont réalisées durant la journée en cours.
• Journaliers ou “day-ahead” : l’achat et/ou la vente de gaz naturel sont établis pour le prochain jour ouvré.
• Week-end : les échanges s’effectuent pour le week-end suivant.

Qu’est-ce qu’un produit à terme ?

Les produits “à terme” ou “futur” limitent les risques du marché spot. Les échanges entre les acteurs du marché du gaz naturel se réalisent à un prix déterminé, lors de la signature du contrat, pour une livraison dans les prochains mois, trimestres, ou même pour l’année suivante.

Comment s’organisent les échanges sur le marché de gros du gaz ?

Sur le marché de gros du gaz, les échanges s’organisent de gré à gré ou intermédiés :

• Les échanges de gré à gré : ces contrats, à long terme (20 ou 30 ans), concernent les importations de gaz de Russie, d’Algérie et de Norvège. Ce type d’échange offre aux acheteurs une sécurité d’approvisionnement et permet aux producteurs d’investir, sur le long terme, dans des activités d’exploration, de production et de transport qui sont rentables sur de longues durées.
  Ce type de contrat inclut des clauses appelées “Take or Pay”, qui obligent les acheteurs à payer pour une quantité minimale de gaz (80% par exemple du volume commandé), quels que soient ses besoins. En échange, le producteur se compromet à livrer ce même volume de gaz aux échéances prévues. Les risques sont ainsi partagés : l’acheteur assume une partie des imprévus liés à l’évolution de ses besoins en énergie ; et le producteur endosse, quant à lui, les incertitudes en relation avec l’évolution des prix sur le marché, car le tarif défini sur le contrat ne pourra pas être revu, quelles que soient les circonstances.
• Les échanges intermédiés : les acheteurs peuvent également se fournir en gaz via le marché intermédié. Celui-ci comprend les différentes bourses du marché dit “organisé” et les courtiers (contrats de gré à gré intermédiés) où sont échangés différents types de contrats spot et à terme.

Comment est calculée la tarification du gaz naturel ?

La tarification du gaz naturel inclut une partie variable (la consommation) et une partie fixe (l’abonnement) et se base sur trois critères :

1. La classe de consommation
2. La zone tarifaire
3. Le prix du kWh

Quelles sont les classes de consommation du gaz naturel ?

Les classes de consommation du gaz naturel sont définies selon la consommation d’un foyer ou d’une entreprise. Chaque classe équivaut à un tarif : Base, B0, B1, B2i, qui influe sur le prix de l’abonnement gaz et celui du kWh de gaz.

Le tarif de base

Le tarif Base correspond aux clients dont la consommation annuelle de gaz n’excède pas 1 000 kWh ; c’est-à-dire pour un usage du gaz réservé à la cuisson.

Le tarif B0

Le tarif B0 correspond aux clients qui consomment entre de 1 000 et 6 000 kWh de gaz par an ; c’est-à-dire pour un usage réservé à la cuisson et à la production d’eau chaude sanitaire avec un chauffe-eau au gaz.

Le tarif B1

Le tarif B1 correspond aux clients qui consomment, annuellement, entre plus de 6 000 et 30 000 kWh de gaz  ; c’est-à-dire pour un usage intégrant la cuisson, la production d’eau chaude et le chauffage.

Le tarif B2i

Le Tarif B2i correspond aux clients qui consomment entre 30 000 et 300 000 kWh de gaz par an et pour les copropriétés dont la consommation annuelle n’excède pas 150 000 kWh de gaz.

Quelles sont les différentes zones tarifaires ?

Si la classe définit le niveau de consommation annuel de gaz naturel d’un foyer ou une entreprise, la zone tarifaire dépend uniquement de la localisation de la commune dans laquelle vous vivez. Plus la ville est éloignée d’un centre de stockage de gaz naturel, plus le kWh sera cher. Les zones tarifaires permettent de répercuter équitablement, entre les consommateurs, les coûts de transport du gaz.

Il existe six zones tarifaires (du plus bas tarif au plus élevé). Voici quelques exemples de villes appartenant à chaque zone :

1. Lyon, Nantes, Lille, Marseille, Tours, Laval…
2. Paris, Limoges, Caen, Rennes, Toulon…
3. Nice, Chartres, Perpignan…
4. Gap, Bourseul, Paimpol…
5. Albertville, Pornic, Aurillac…
6. Beaumont, Maroilles, Villeroy,…

Quel est le prix du m3 de gaz ?

Lorsque vous recevez votre facture de gaz, le montant affiché est calculé en fonction des kWh dépensés. Pourtant, le compteur affiche une consommation en m3. La raison de ce changement d’unité de mesure est due au fait que les fournisseurs convertissent les kWh de gaz en m3.

Pour ce faire, ils appliquent un coefficient de conversion (ou coefficient thermique). Celui-ci est fixé en fonction de la commune, selon trois critères :

• la pression atmosphérique
• la température
• la qualité du gaz

Si GRDF a mis en place ce calcul de conversion, c’est pour que le prix du gaz de ville soit équivalent pour tous les Français, car l’altitude, notamment, modifie la composition du gaz naturel en réduisant son pouvoir calorifique.

Justement, en France, selon la ville où vous habitez, vous pouvez utiliser soit le gaz B, soit le H :

• Le gaz B à bas pouvoir calorifique est acheminé pour les villes situées en dessous de 400 mètres. Il vient, principalement, des Pays-Bas.
• Le gaz H à haut pouvoir calorifique est utilisé pour les autres villes, y compris celles au-dessus de 1000 mètres.

Selon ce coefficient de conversion, en moyenne, 1 m³ de gaz B représente 10 kWh environ, et il faut 11,2 kWh pour faire 1 m³ de gaz H.

Calculons : si 1 m³ de gaz B équivaut à 10 kWh et que le Tarif réglemente de gaz est fixé à 0,1121€ TTC au tarif B0 (eau-chaude) et Base (cuisson), en zone tarifaire 2 (la plus répandue), le prix m3 gaz B est de 1,1210€. Et le prix m3 gaz H est de 1,2555€.

Comment comparer les offres de gaz naturel en France en 2024 ?

Quelles sont les différentes offres de marché du gaz naturel proposées par les fournisseurs ?

Les fournisseurs de gaz sur le marché français proposent deux types d’offres de marché de gaz naturel :  indexé sur le tarif réglementé de vente (TRV) et à prix fixe.

• Les offres indexées sur les TRV permettent aux consommateurs de bénéficier d’un tarif inférieur à celui du TRV, mais aussi fluctuant. En effet, le fournisseur applique une réduction, en pourcentage, sur le TRV. Le prix du kWh suit donc les évolutions du TRV, à la hausse comme à la baisse.

• Les offres à prix fixe donne la possibilité aux clients de bénéficier d’un prix fixe du kWh du gaz. C’est le fournisseur qui détermine le coût du kWh pour toute la durée du contrat (de un à trois ans en général), et celui-ci n’évoluera pas.

Liste non exhaustive des offres à prix fixe (tarif B0, zone 1) au 1er avril 2024 :

Fournisseur / Nom de l’offre	Prix du kWh TTC	Prix de l’abonnement annuel TTC
Offre Verte Fixe Gaz	$NRJ_DIRECT_offre_gaz_3_b0_kWh_zone1$	102,94 €
Avantage Gaz	0,1246 €	120,93 €
Gaz Eco	0,1159 €	152,28 €
Wekiwi gaz naturel prix indexé (non disponible à la souscription)	-	-

Quel est le fournisseur de gaz naturel le moins cher ?

Pour trouver le fournisseur qui propose le meilleur tarif de gaz naturel, il est conseillé d’utiliser un comparateur de prix en ligne. Grâce à cet outil, vous trouverez, rapidement, les meilleures offres selon les critères indiqués :

• Le code postal du logement
• La consommation de gaz naturel (que vous pourrez estimer si vous n’avez pas l’information)
• L’énergie voulue : classique (issue des énergies fossiles) ou verte (provenant des énergies renouvelables)

Les clients peuvent trouver leur consommation de gaz naturel sur leurs factures ou sur leur espace client.

Sinon, dans le cas d’un déménagement ou si vous ne retrouvez pas vos factures, grâce au comparateur des offres de gaz naturel, il est également possible d’estimer sa consommation. Pour ce faire, il vous sera demandé de renseigner certaines informations relatives au logement :

• Le code postal et la commune
• Vos usages en gaz : cuisson / eau chaude / chauffage
• La nature du logement : maison ou appartement
• L’année de construction
• Le type de chaudière / chauffe-eau : plus de 15 ans / moins de 15 ans / chaudière à compensation
• La surface habitable chauffée
• Le nombre de personnes qui vivent dans le foyer

Bien sûr, la simulation de la consommation de gaz sera approximative, car cette dernière dépend principalement des occupants. Mais cela vous donnera une première idée du coût énergétique de telle ou telle offre. Les quatre principaux points de comparaison sont :

1. Le prix du kWh
2. Le prix de l’abonnement
3. Le type d’énergie : gaz vert ou non
4. Le type d’offre : au tarif réglementé de vente (TRV), indexée sur le TRV ou fixe.

FAQ

Quel est le prix du gaz aujourd'hui ?

Le prix du gaz naturel en France au tarif réglementé de vente coûte aujourd’hui 0,1121€/kWh. Ce tarif a été bloqué par l’État dans le cadre du bouclier tarifaire mis en place en novembre 2021 et prolongé en octobre 2022, jusqu’à la fin de l’année.

Quelle est l'augmentation du gaz en 2022 ?

L’augmentation du gaz en 2022 en France a été maintenue à 22% au premier semestre grâce à la mise en place du bouclier tarifaire, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique.

Quelle est l'évolution du prix du gaz ?

Le prix du gaz naturel a fortement augmenté depuis la fin de l’année 2021 du fait de la reprise économique post-Covid et de la guerre en Ukraine. Mais, cette forte hausse a été contrôlée, en France, grâce à la mise en place du bouclier tarifaire en novembre 2021.