Un écosystème menacé

Si la Hongrie est aujourd’hui sur la bonne voie concernant la transition écologique, il y a quelques années, elle affolait les associations de lutte pour la protection de l’environnement. La première fois en 2000, un barrage cède, à Baia Mare au Nord de la Roumanie et provoque une gigantesque vague de boue toxique, contaminée au cyanure. 100 000 m3 de déchets toxiques se déversent alors dans le fleuve Tisza, jusqu’en Hongrie et détruit entièrement la faune et la flore. Face à l’ampleur des dégâts, la Hongrie porte plainte contre la société Australienne qui exploitait le site en Roumanie. Dix ans après un accident du même type se produit cette fois-ci en Hongrie, à Ajkai, dans une raffinerie d’alumine.

Ces deux accidents ont marqué les Hongrois, les dirigeants du pays ont alors décidé de prendre exemple sur le reste de l’Europe, en diminuant l’usage des énergies polluantes et entrer pleinement dans la transition énergétique.

Des actions pour favoriser la transition énergétique

Le premier point important, est la volonté de la Hongrie de ne plus utiliser de charbon d’ici 2030. Un exemple pour les autres pays de l’Europe qui sont tous encore dépendants de cette énergie fossile. En 2016, 18 % de l’électricité hongroise était issue du charbon. Aujourd’hui, la plupart des bassins de charbon et de lignite hongrois ont été fermés, sauf celui de Máta. Mais l’État a déjà réfléchi à plusieurs solutions pour continuer de faire vivre ce site après la date butoir de 2030. Le site pourrait accueillir une usine de panneaux solaires ou alors se convertir dans la biomasse, le gaz ou les énergies solaires.

De plus, s’il y a quelques années, l’État avait décidé de mettre en place des taxes environnementale, en taxant plus particulièrement les panneaux solaires, à hauteur de 6%. Et en interdisant l’installation de nouvelles éoliennes industrielles, la Hongrie est revenue sur ces taxes l’année dernière en les allégeant de moitié, notamment celles sur les panneaux solaires.

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Le boum des énergies solaires

Il est également important pour la Hongrie de miser un peu plus sur les énergies d’origine naturelle (solaire, éolienne), car sa situation géographique y est particulièrement propice. Heureusement depuis 2010 on note une large augmentation de la capacité de production électrique du photovoltaïque, ce qui lui fait quitter la dernière place en termes de consommation d’énergie solaire en Europe. Ce nouvel engouement pour l’énergie solaire a d’ailleurs dû inspirer les Hongrois, en 2016 le nombre de demande pour implanter des panneaux solaires augmentent de 2500.

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Toujours avec pour principale motivation la transition énergétique, la Hongrie a décidé de faire construire une centrale géothermique à Mosonmagyarovar, dans l’objectif d’en utiliser plus dans le pays. En 2018, la consommation de cette énergie ne représentait que 0,28 % de la consommation finale d’énergie hongroise.

Des zones d’ombres

Néanmoins, la Hongrie reste le 2e consommateur de gaz en Europe après les Pays-Bas. Mais en 2018, elle faisait partie des 12 pays européens qui ont décidé de prendre leur indépendance gazière. Jusque-là, la Hongrie dépendait de la Russie, or le climat politique actuel de ce pays ne lui permettait pas d’assurer sa sécurité en terme d’énergie.

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Ombre au tableau, la Hongrie fait partie des 7 États membres de l’Europe qui n’ont pas rendu à l’heure le plan d’action, qui concerne leurs stratégies pour répondre aux nouvelles lois européennes sur les énergies propres.

En somme, la Hongrie, malgré quelques bémols à la clé, intègre parfaitement la démarche européenne pour la transition énergétique. Remplissant déjà ses objectifs de 2020 qui était de 13 % d’énergies renouvelables, avec une part de 14.6 % en 2018.

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