Les électrosensibles qui se battaient contre l’installation forcée des compteurs Linky ont gagné. Enedis est condamné à retirer au plus vite les compteurs Linky installés contre le gré des 13 client·e·s qui ont déposé plainte.
Le distributeur est obligé sans tarder de mettre en place un dispositif filtrant les ondes électromagnétiques chez chaque plaignant·e. Pour tous les jours de retard, la société devra leur verser 500 euros.
Cette situation est exceptionnelle. Pour Enedis comme pour les électrosensibles, le verdict est inédit. On ne compte plus les plaintes déposées contre ces compteurs, pourtant, aucune jusque-là n’avait abouti en faveur des plaignant·e·s.
Si ce procès fait date pour les associations d’électrosensibles, son issue ne semble pas inquiéter Enedis outre-mesure. Le distributeur étant largement défendu à travers la France comme on peut le lire ici.
La reconnaissance en France de l’électosensibilité et de l’électrohypersensibilité (ou EHS) fait encore débat. Les études indépendantes sur le sujet manquent encore et les arguments visant à décrédibiliser cette particularité proviennent souvent d’études financées par les fournisseurs eux-mêmes.
L’avenir nous dira si cette victoire en entraînera d’autres, mais surtout, si des changements dans la politique d’Enedis seront annoncés.
Installé dans plus de 30 millions de foyers, le compteur Linky est encore majoritairement défendu pour les bénéfices qu’il apporte en terme de suivi et de transition énergétique, notamment par la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Commentaires