Une très forte dépendance aux énergies russes

Historiquement, l’Europe est une grande importatrice d’hydrocarbures russes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • 43,6% des importations européennes de gaz proviennent de Russie
  • 48,4% des importations européennes de pétrole également

Là où les États-Unis ont pu imposer un embargo sur le pétrole russe, il nous est ainsi impossible, si l’on veut être réalistes, d’envisager une indépendance énergétique vis-à-vis des énergies russes au court-terme.

De plus, à l’inverse, la Russie fait planer la menace d’une “coupure des vannes”. Cela n’est pas dans son intérêt économique (60% des exportations russes proviennent de la vente de pétrole), mais des restrictions restent possibles.

Diversifier les sources d’approvisionnement et augmenter la production d’énergie européenne

À court terme, il est crucial de veiller aux quantités stockées. La Commission européenne envisage ainsi d’imposer à tous les États membres de remplir à 90% leurs capacités de stockage tous les ans au 1er octobre.

Il est aussi nécessaire de progressivement augmenter les quantités importées à d’autres pays comme les Etats-Unis, l’Algérie, le Qatar ou encore l’Azerbaïdjan.

Il est également possible – et nécessaire – d’augmenter la production locale. Ce qui passe notamment par la réhabilitation de certains réacteurs nucléaires, aujourd’hui mis à l’arrêt. En effet, durant le confinement, de nombreuses opérations de maintenance sur les réacteurs ont été reportées, paralysant ceux-ci.

Cela passe aussi par l’utilisation du charbon, pourtant banni jusqu’ici par l’Union européenne car trop polluant. Mais alors, quelle place pour les énergies renouvelables ?

Les énergies propres et l’efficacité énergétique, clés de notre indépendance énergétique sur le long-terme

S’il est vrai que l’urgence nous amène à réhabiliter partiellement les énergies fossiles, cela ne signifie pas qu’il s’agit d’une solution viable et souhaitable à long terme !

Plus que jamais, développer les énergies renouvelables est crucial pour que nous puissions gagner en autonomie… et en pouvoir d’achat.

Mais ce n’est pas le seul levier d’action pour dessiner un avenir plus propre à l’industrie énergétique. Il est également crucial de repenser nos rapports à l’énergie.

Comme le rappelle dans cet article Catherine MacGregor, patronne du fournisseur historique de gaz Engie, baisser le chauffage d’un degré permettrait d’économiser en France l’équivalent de 12 à 15 navires méthaniers.

Que faire pour se protéger de la hausse des prix de l’énergie ?

Vous avez l’impression de subir la hausse des prix sans pouvoir agir pour y faire face ?

Vous n’empêcherez malheureusement pas les prix de l’énergie de grimper. En revanche, plusieurs leviers peuvent être actionnés pour limiter l’impact de la hausse des tarifs sur votre pouvoir d’achat.

En premier lieu, comme évoqué précédemment à l’échelle nationale, maîtriser votre consommation est essentiel. Cela est d’autant plus important que la résurgence de la guerre en Europe n’a pas fait miraculeusement disparaître l’urgence climatique !

Les réflexes à mettre en place pour économiser de l’énergie ne sont pas sorciers, mais ils peuvent tout changer :

  • éteindre les lumières quand vous sortez d’une pièce
  • baisser la température de votre chauffe-eau
  • baisser votre chauffage d’1°C
  • éteindre votre thermostat quand vous aérez votre pièce
  • utiliser la domotique pour programmer vos appareils
  • utiliser un lave-vaisselle plutôt que de faire la vaisselle à la main
  • améliorer l’isolation de votre logement…

Ensuite, des aides ont été mises en place par le gouvernement pour contrer la hausse des tarifs. Elles peuvent être mises en place à la source (c’est le cas du bouclier tarifaire par exemple), mais pas seulement !

Des aides pour le paiement des énergies existent. Le chèque énergie, par exemple, existe depuis 2018 (vous le recevrez d’ailleurs automatiquement si vous y êtes éligible).

Plus récemment, face à la hausse des prix de l’essence, le gouvernement a mis en place une réduction sur le prix de l’essence (à l’exception du bio-éthanol E85, déjà peu onéreux). À compter du 1er avril 2022 et jusqu’au 31 juillet, cette réduction ne s’affichera pas à la pompe mais sera appliquée à tous les automobilistes lors du passage en caisse.

Enfin, pour faire des économies sur votre facture d’énergie, pensez à revoir votre choix de fournisseur d’énergie et privilégier autant que faire se peut une offre à prix bloqué pendant au moins 1 an. Cela vous permettra d’éviter de subir une hausse du prix du kWh dans les prochains mois.

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