Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)

Dernière mise à jour le 2 septembre 2025 à 16:43
Cheffe de projet digital
Diplômée de NEOMA Business School avec une spécialisation en marketing, Romane Rigaud est cheffe de projet digital chez papernest depuis 2020. Elle dirige la conception et la mise en œuvre de projets numériques tout en supervisant la création de contenus liés aux thématiques énergétiques.
Table of Contents
Table of Contents
Depuis plus de 25 ans, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) œuvre pour regrouper, évaluer et synthétiser les connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts, mais aussi les possibilités d’atténuer l’évolution future et de s’adapter aux changements attendus. Un travail de Titans dont pourrait bien dépendre le futur de l'Humanité. Qui est le GIEC ? Quelles sont ses activités et ses moyens d'action ?
Le GIEC a vu le jour en 1988, à la suite d'un accord mutuel entre deux institutions des Nations Unies : l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Le GIEC est une instance neutre, strictement objective, sans parti pris, et qui évalue de façon purement méthodique l’information scientifique, technique et socio-économique disponible en rapport avec la question du changement climatique. Les membres du GIEC (scientifiques indépendants ou organismes) se basent exclusivement sur le travail d'experts et de scientifiques pour synthétisées les informations et ensuite les publier dans des revues spécifiques.
Sorte de think tank du climat, le GIEC rassemble les expertises de la communauté scientifique autour de la question de l'évolution du climat et du rôle joué par l'homme. L'objectif pour le GIEC est de rassembler la communauté scientifique afin de mettre à profit les différentes connaissances (et leurs limites) afin de mettre en place des stratégie d’adaptation et encourager les population à réaliser des économies d'énergie.
Le GIEC est divisé en trois groupes de travail, chacun ayant une place et un rôle dédiés. En complément, le groupe d'experts compte une assemblée générale, un bureau et un secrétariat. En France, c'est l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC) qui fait office de "pied-à-terre" pour le GIEC.
Elle a lieu une à deux fois par an. Durant ces assemblées où toutes les décisions sont votées au scrutin universelle, chaque membre dispose d'une voix. Le GIEC fonctionne par consensus, en assemblée plénière. Chaque gouvernement dispose d’un point focal national. En France, c'est l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) l'organisme chargé de faire la liaison avec le GIEC.
Qui est-il ? Organe exécutif du GIEC, le bureau est composé de scientifiques élus par l’assemblée plénière de manière à représenter les différentes disciplines et régions du monde. Les membres du bureau sont élus pour un cycle complet qui dure de cinq à sept ans, ce qui correspond à la durée de l’établissement d’un rapport d’évaluation.
L’expertise scientifique est conduite par trois groupes de travail et une équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre (GES). Ces groupes travaillent séparément mais coordonnent leurs travaux au moment de la rédaction du rapport (qui prend entre 2 et 5 ans).
L'équipe spéciale fait un trouve (non moins primordial) développe et améliore un guide méthodologique pour le suivi des émissions de GES. Un travail de la plus haute importance pour les travaux de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Le budget du GIEC est ouvert à tous les États membres, qui peuvent contribuer volontairement. On l'estime entre 4 et 10 millions d’euros selon l’activité durant un cycle d’évaluation. En France, trois ministères participent au budget du GIEC à hauteur de 200 000 euros :
Depuis 2016, la France finance aussi le fonctionnement de l’unité de support technique du groupe de travail 1. Le GIEC est composé d’une dizaine d’employés permanents. En complément, tous les scientifiques contribuant aux travaux du GIEC ont une mission bénévole et temporaire (environ 4 ou 5 mois d’équivalent temps plein sur deux ans).
La principale mission du GIEC consiste à évaluer, sous forme de rapport, l’état des connaissances les plus avancées relatives au changement climatique. Ces rapports sont rédigés dans un ton neutre (« policy relevant, but not policy prescriptive ») et ne doivent en aucun cas prescrire de choix de nature politique.
Un rapport prend en moyenne entre 2 et 5 ans à mettre en place et rédiger. L’originalité du GIEC est d’associer les politiques au processus d’élaboration des rapports d’évaluation, mais ceux-ci n’interviennent que lors de la phase finale : la rédaction du « résumé pour décideurs ».
https://youtu.be/fZlSi6IjcWIL'organigramme ci-dessous détaille le processus de rédaction d'un rapport du GIEC, étape par étape :
En 2014, les trouves groupes de travail du GIEC ont parachevé le cinquième Rapport d’évaluation, qui se divisé en trois parties :
Contrairement à ces prédécesseurs, ce cinquième rapport se focalise davantage sur l’évaluation des aspects socio-économiques liés aux changements climatiques et sur les conséquences sur le plan :
Ce rapport n°5 compte plusieurs centaines de pages, mais globalement, ce sont 5 grands chiffres qui se détachent, qui laisse entrevoir un futur plutôt alarmant :
98 cm : le niveau d'élévation des océans en 2100 par rapport à la période 1986-2005.
4,8°C : l'augmentation que pourraient atteindre les températures moyennes à la surface de la planète à l'horizon 2100 par rapport à la période 1986-2005
95 % : le degré de certitude, qualifié d'« extrêmement probable », que l'« activité humaine est la cause principale du réchauffement observé » depuis le milieu du XXe siècle.
54 % : le taux d'émission annuelle de CO2 d'origine humaine sur la période 2002-2011 (par rapport au niveau de 1990).
-70 % : la réduction nécessaire des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2050 par rapport à leur niveau de 2010 pour maintenir la hausse moyenne des températures en dessous de 2 °C.
Déjà plus de 2 000 000 français nous ont fait confiance ! Pourquoi pas vous ?
Annonce