Plusieurs semaines après le début de la crise de l’énergie, la flambée des prix a fait sa première victime chez les fournisseurs d’électricité français. En effet, Hydroption, un fournisseur d’énergie pour les professionnels et les collectivités, s’est vu remettre par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) une notification préalable au retrait de son autorisation d’exercer et a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Toulon.

Peu connu du grand public, Hydroption est un acteur important de la vente d’électricité pour les entreprises, mais aussi pour des institutions comme la mairie de Paris ou l’Armée. Ces dernières devront donc trouver un nouveau fournisseur dans un contexte où les prix ne font qu’augmenter.

La faillite d’Hydroption s’explique par le mode de fonctionnement des fournisseurs d’énergie depuis la libéralisation du marché en 2007. En effet, ces entreprises ne fournissent pas l’électricité qu’elles produisent, mais en achètent sur les marchés avant de la revendre à leurs clients. Ce système les rend vulnérables face à deux inconnues :

  1. La hausse des cours de l’électricité ;
  2. La hausse de la demande en électricité.

En pleine pandémie de Covid, Hydroption avait décidé de réduire ses achats en électricité, mais n’avait pas prévu la forte augmentation de la demande post crise sanitaire. Ainsi, pour respecter ses contrats, le fournisseur a dû acheter de l’électricité en urgence et à des tarifs plus élevés, ce qui a conduit à la faillite.

Selon les informations du Figaro, les salariés d’Hydroption ont été informés qu’en l’absence de repreneur, ils seraient licenciés économiquement au 31 décembre 2021.

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