Le coût écologique de la production de l’€ vs. celui du bitcoin , qu’en est-il? Très blâmé actuellement, la pollution liée au bitcoin est-elle la seule? Apparemment non! 

Le bitcoin, terme anglais venant de “bit” pour unité d’information binaire et “coin” qui signifie pièce de monnaie, est une monnaie virtuelle. Cette crypto-monnaie demande des ressources extrêmement importantes et notamment en énergie électrique. Là où certains verraient les avantages que sont l’anonymat, l’irréversibilité, la décentralisation, l’ouverture à tous, l’émission fixée à l’avance et la rapidité des transactions, d’autres y voient un impact écologique très important et inquiétant sur le long terme. Comparaison et explication sur le coût écologique de cette monnaie virtuelle et celle de l’euro.

L’impact écologique de la production de l’euro

La production de notre monnaie européenne passe avant toute chose par l’extraction de l’or. Compliquée, polluante, l’extraction aurifère est aussi devenue très coûteuse. Et avec l’exploitation des derniers filons accessibles, le métal va encore plus se raréfier.

Il faut savoir que l’extraction de l’or demande l’utilisation de produits chimiques, particulièrement nocifs. C’est notamment le cas du mercure qui est utilisé dans l’orpaillage pour séparer l’or des autres minerais. Ce métal lourd provoque aussi de graves maladies et a un terrible impact sur les populations une fois rejeté dans l’air. Il en va de même pour le cyanure, dont l’effet sur l’environnement est très néfaste puisqu’il a tendance à s’infiltrer dans les sols, dans les cours d’eau et les écosystèmes et peut empoisonner la nourriture.

Pollution de l’eau, déforestation, dégâts chimiques… les conséquences sur l’environnement d’une extraction aurifère non maîtrisée peuvent être catastrophiques. Et cela sans parler des dégâts sur la santé des travailleurs…

A savoir : L’extraction de l’or brûle un nombre impressionnant de 132 térawattheures par an, sans compter le montant énorme dépensé dans les coffres, les banques, les systèmes de sécurité et plus encore pour garder l’argent physique et le métal en sécurité.

 

Vers l’extraction d’un “or propre” ? La Clean extraction

C’est en effet la volonté de plus de 62% des Français. Ils seraient même prêts à payer l’or plus cher qu’à l’heure actuelle pour œuvrer dans cette optique.

Ce modèle écologique a déjà été revendiqué dans le monde et notamment par le” Label oro Verde” qui vient de Colombie. Le concept est d’encourager une exploitation sans mercure ni cyanure. L’environnement est ainsi protégé et les autres activités agricoles sont encouragées pour permettre leur développement.

En Suisse, on suit le même principe : l’usine Valcambi a mis en place une chaîne de production éco-responsable qui répond à un cahier des charges strict. L’or extrait, sans besoin de l’utilisation du cyanure ni du mercure sert à produire la Vera Valor, la pièce-lingot issue de l’extraction propre. L’objectif étant d’obtenir « une filière propre, (…), un contrôle absolu de la provenance de l’or, de son extraction, de son traitement et de sa finalisation ».

Enfin, une dernière solution s’est vue proposée l’année dernière par le constructeur américain Apple. Il s’agit du recyclage. Ce dernier a annoncé avoir recyclé une tonne d’or à partir d’appareils défectueux ou obsolètes renvoyés par les clients. Il est à noter que le circuit imprimé de chaque appareil contient en effet 34 milligrammes d’or….

 

Le coût écologique de la production du bitcoin

Le bitcoin est une crypto-monnaie, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une unité monétaire qui est créée par un algorithme.

Il a été estimé que la production et le stockage de Bitcoin consommeraient l’équivalent de 30 TWh chaque année, ce qui équivaut à la consommation de près de 3 millions de foyers américains. Et l’envolée du cours de la crypto-monnaie ne fait qu’accélérer ce phénomène d’année en année. Cette surconsommation (0.14% de consommation d’électricité dans le monde) peut être comparée avec l’utilisation d’électricité en un an de l’Irlande, de la Slovaquie ou du Maroc…

La hausse du cours du Bitcoin tend à encourager les « mineurs » (ceux qui génèrent les bitcoins) à utiliser toujours plus de ressources de calcul pour produire de nouvelles unités ce qui a pour conséquence la hausse explosive du nombre de data centers dédiés au minage de crypto-monnaie.

Pour se rendre compte plus facilement du côté énergivore du Bitcoin, il faut imaginer que le coût environnemental de chaque transaction est de 271 kWh en Bitcoin. De quoi alimenter un foyer en électricité pendant 9 jours…

 

L’impact environnemental du Bitcoin vs les monnaies fiduciaires

Entre les monnaies qui demandent l’extraction de l’or, des tonnes d’eau, de l’essence et de l’électricité et les cyber-monnaies telles que le bitcoin qui utilisent énormément d’électricité, nombreux sont les désaccords.

Chacun y va de son argument : le bitcoin demande un réseau informatique d’au moins 40 TWh par an, équivalente à celle d’un pays comme le Pérou ou la Nouvelle Zélande ou encore à presque 10% de la dépense électrique Française qui a été de 468 TWh en 2015. Pourtant, les chiffres alloués aux dépenses liées au bitcoins ne sont en réalité que classés huitième de ce que consomment chaque année les centres de données aux États-Unis, et la production mondiale de monnaies fiduciaires.

A son tour, l’extraction de l’or nécessaire à la production de l’euro et des monnaies fiduciaires émet 400 kilos de CO2 pour brasser 20 tonnes de déchets miniers, qui sont ensuite abandonnés dans la nature.

Le saviez-vous ?

L’extraction de l’or en chiffres : 

Pour un kilo d’or, il faut :

  • 2, 3 millions de litres d’eau.
  • Près d’une tonne d’oxyde de soufre responsable des pluies acides.
  • Au moins 2000 tonnes de déchets miniers soit 4000 tonnes de CO2.
  • 27 grammes de mercure et 22 grammes d’arsenic dans l’atmosphère. 

Pour conclure, il semblerait que l’impact du bitcoin sur l’écologie ne soit pas si nocive que ce que l’on veut nous faire croire. Il semblerait en effet que la cyber-monnaie consomme moins d’énergie que ses équivalents non numériques. A cela, on peut ajouter que le bitcoin comme toutes les cyber monnaies sont sans équivalents, utiles pour une fluidité plus grande des déplacements d’argent sur le réseau, et aident au meilleur fonctionnement général économique.

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