Le parc éolien au large des côtes normandes attribué à EDF

[intro]Le géant français de l’électricité décroche l’appel d’offres sur le projet du parc éolien en mer, le plus grand jamais imaginé en France.[/intro] Voilà une belle opportunité pour EDF. Face à de féroces concurrents, l’entreprise française et son partenaire le canadien Maple Power viennent de décrocher le gros lot : les deux acteurs seront en charge de l’installation du plus grand parc éolien jamais vu en France, un projet à deux milliards d’euros.

Un projet dantesque

Ce programme de grande envergure, qui aura une capacité de production de 1 gigawatt, suffisante pour alimenter 2 millions de personnes en électricité, est prévu pour être construit au large des côtes normandes. Il sera le premier parc éolien en mer français à être installé en zone économique exclusive, à une distance de 32 kilomètres du bord de mer, et devrait commencer à produire de l'électricité d’ici à 2031. La Commission de Régulation de l'Énergie (CRE), conformément aux directives de la Commission européenne, a privilégié la sélection des candidats en fonction du prix de l'électricité qu'ils proposaient. Le consortium dirigé par EDF a remporté cette sélection haut la main en promettant un prix de l'électricité de 44,9 euros le mégawattheure. EDF continue un peu plus dans sa volonté d'être un fournisseur vert. Les concurrents à l’appel d’offre, dont notamment Iberdrola, Ocean Winds, Shell, TotalEnergies et RWE, ainsi que Vattenfall et Skyborn Renewables, n’ont pas réussi à s’aligner sur ce tarif.

Des prix cassés et des doutes

Mais durant la compétition, EDF n’a pas été le seul groupe à proposer un prix cassé. D'après Les Échos, La Commission de Régulation de l'Énergie a lancé récemment une procédure de réexamen, pour étudier les « offres anormalement basses ». Les prix proposés par Vattenfall et Skyborn Renewables, d'Ocean Winds, de TotalEnergies et RWE et du consortium mené par EDF ont alerté le régulateur d’énergie. Le danger ? Que les acteurs sous-estiment le coût de leurs investissements, ce qui pourrait empêcher le lauréat de respecter ses engagements et retarder davantage le déploiement des éoliennes en mer dans l’Hexagone. La victoire du consortium mené par EDF renforce encore plus la position de leader du groupe sur ce marché en pleine expansion. Sur les huit projets de parcs éoliens en mer proposés sur le marché par les autorités françaises, le groupe en détient maintenant cinq. Le choix du lauréat de l'appel d'offres pour le parc éolien flottant en Bretagne devrait être annoncé prochainement par l'État. Étant l’un des premiers projets de cette envergure dans le monde, les points de comparaison sont rares pour différencier la dizaine de concurrents en lice sur le dossier. Affaire à suivre, donc.