L’Assemblée Nationale a supprimé, en début de semaine, l’objectif de réduire de 50% la part de l’énergie nucléaire dans le mix électrique français.

Retour en arrière pour le nucléaire. L’objectif était de réduire de 50% l’énergie nucléaire dans le mix électrique français pour 2035. Mais l’Assemblée Nationale est revenue sur cette décision, prise en 2015. Lundi 13 mars, elle a ajouté un article dans le projet de loi d’accélération du nucléaire actuellement en cours d’examen. Cette loi est destinée à faciliter la construction de six nouveaux réacteurs promis par Emmanuel Macron.

L’article visant la suppression de l’objectif de réduction de la part du nucléaire a été voté à 97 voix contre 36 à l’Assemblée ; Les Républicaines et le Rassemblement National étant du côté présidentiel. En revanche, l’écologiste Julie Laernoes est contre cette décision puisqu’elle “change la nature du texte” dans lequel avait été fixé des objectifs “débattus démocratiquement” en 2011 après la “catastrophe de Fukushima”.

Retour en arrière

L’objectif, inscrit dans un article de loi en 2015 de sous la présidence de François Hollande, devait réduire la part du nucléaire de 50% dans le mix électrique français. Ce dernier représente les différentes sources qui produisent de l’électricité en France (dont le nucléaire fait partie). Mais Emmanuel Macron, lui, souhaite relancer le nucléaire : il a promis la création de six nouveaux réacteurs EPR (Réacteur Pressurisé Européen).

Habituellement, en France, l’énergie nucléaire représente environ 70% de la production d’électricité. En 2022, c’est seulement 63% de cette production qui a été réalisée par l’énergie nucléaire du fait de plusieurs réacteurs mis à l’arrêt pour maintenance et des problèmes de corrosion.

Une décision plutôt appréciée

Après l’annonce de la suppression de l’objectif de réduction de la part du nucléaire, l’ancienne ministre Barbara Pompili (Renaissance) a critiqué la “forme” de l’article, car la loi qui est actuellement en cours d’examen par l’Assemblée Nationaleest supposée être une loi technique d’accélération, pas une loi de programmation sur le mix énergétique”. De plus, elle s’avance sur la future loi de programmation pluriannuelle de l’énergie, attendue au mieux pour cet été. Barbara Pompili précise tout de même : “J’étais très heureuse d’avoir contribué au discours de Belfort” d’Emmanuel Macron en février 2022, sur la relance du nucléaire.

Olivier Marleix (député LR), lui, s’est réjoui de mettre fin à l’accord sur les 50% puisqu’à ses yeux, il s’agit d’un accord écrit “sur un coin de table” entre Socialistes et Verts fin 2011.

Pour sa part, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a déclaré qu’elle ne veut “ni plafond ni plancher” sur le sujet. Le nucléaire est bel et bien relancé.

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