Acteurs, enjeux et actualités : comprendre le marché de l’énergie en 2025


Dernière mise à jour le 3 décembre 2025 à 15:05
Rédactrice experte des sujets liés à l'énergie
Jade Nguyen a rejoint l’équipe de papernest dès sa création en 2015. Avec plusieurs années d’expérience dans le secteur de l’énergie, elle a acquis une expertise approfondie dans ce domaine en constante évolution. Toujours attentive aux dernières actualités du marché énergétique, elle propose des contenus pertinents et accessibles à tous.
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Les principaux acteurs du marché de l’énergie sont :
À ceux-ci, on peut ajouter trois autres acteurs, qui ont une mission de contrôle :
L’électricité se produit par la transformation de sources d’énergies primaires. En France, près de 70% de l’électricité est issue du nucléaire. Le reste provient de sources renouvelables (solaires, hydrauliques, éoliens, bioénergies) et thermiques (charbon, fioul, gaz).
Les producteurs d’énergie injectent la quantité produite, de gaz ou d’électricité, dans le réseau français. Les deux principaux producteurs français d’énergie sont :
À eux deux, ils représentent 95% de la production d’énergie du pays. Le reste provient de producteurs indépendants, comme E.on, Neoen, CNR, Quadran, TotalÉnergies ou encore Enercoop.
Le mix électrique français en 2020, selon les chiffes du Ministère de la Transition énergétique, est composé de différentes sources d’énergie :
Quant au mix énergétique français, il est composé encore à plus de 60% par les énergies fossiles :
Autant la production d’énergie est une activité concurrentielle, celle du transport est un monopole :
RTE est le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité français. Sa mission est de s’assurer que l’électricité soit toujours disponible. Comme l’électricité n’est facile pas à stocker, elle doit être consommée dès qu’elle est produite. Le rôle de RTE est donc de maintenir un équilibre permanent entre la production et la consommation d’électricité du pays.
GRTgaz et Teréga sont les deux gestionnaires de réseau de transport de gaz naturel. Le premier gère 86% du territoire alors que le second s’occupe, principalement, du Sud-Ouest du pays (14%). Leur rôle est de garantir la continuité d'acheminement du gaz et d’assurer son transport depuis les zones de production ou d’importation vers les centrales de production d’électricité, le réseau de distribution de gaz, mais également les grandes industries françaises.
La distribution de l’énergie en France est gérée par :
C’est auprès des fournisseurs que les particuliers et les entreprises souscrivent un contrat d’énergie. Ainsi, leur rôle est de :
Aujourd’hui, on dénombre une trentaine de fournisseurs en France, entre les deux historiques, EDF et Engie (ex-GDF) et les alternatifs, apparus à partir de 2007 lors de l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, comme Ilek, Enercoop, TotalÉnergies, Eni, Mint Énergie, Wekiwi, Vattenfall...
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La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) est une autorité administrative indépendante dont le rôle est de réguler les marchés et d’assurer le «bon fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaz naturel au bénéfice des consommateurs finaux et en cohérence avec les objectifs de la politique énergétique
», selon le Code de l’Énergie (article L.131-1).
Les quatre principales missions de la CRE sont :
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des Fraudes (DGCCRF) dépend du ministère de l’Économie. Elle est la garante du respect des règles de la concurrence et participe à la protection économique des consommateurs.
Ses principales missions sont :
Créé en 2006, le médiateur national de l’énergie est une institution publique indépendante. Son rôle consiste à :
Justement, en cas de différend, le consommateur peut saisir, gratuitement, le médiateur de l’énergie. La demande doit être faite, par courrier ou par mail, dans un délai compris entre 2 mois et un an après avoir envoyé une réclamation écrite à l’entreprise du secteur de l’énergie concernée. Si le dossier est accepté, le médiateur propose une solution, entre les deux parties, afin de résoudre le litige.
Le saviez-vous ?Pour faire une demande auprès du médiateur de l’énergie, le consommateur doit être un particulier, une micro-entreprise (moins de 10 salariés et moins de 2 millions d’euros de chiffre d'affaires) ou un non-professionnel (association, copropriété). Dans les autres cas, il faut saisir la juridiction concernée.Lorsque la Seconde Guerre mondiale prend fin en 1945, la France est exsangue et doit autant se redresser économiquement que moderniser son industrie. À cette époque, ce sont plus de 1400 entreprises françaises privées qui gèrent la production, le transport et la distribution de gaz et d’électricité.
Le Général de Gaulle souhaite alors nationaliser l’électricité et le gaz afin de réunir tous les acteurs du marché de l’énergie français dans une seule et même entreprise nationale et, ainsi, garantir un service public de l’énergie. Cette volonté se concrétise lors de la promulgation de la loi du 8 avril 1946 avec la naissance d’EDF-GDF.
Puis, à la fin du XXᵉ siècle, en 1999, l'Union européenne décide d’ouvrir les marchés de l’énergie à la concurrence. Ce seront, tout d’abord, les entreprises très consommatrices d’énergie (plus de 100 GWh), avant de s’étendre progressivement à l’ensemble de l’industrie, aux collectivités locales et aux particuliers en 2007.
Avant cette libéralisation totale du marché de l’énergie à partir de 2007, en France, il n’y avait que deux fournisseurs, EDF pour l’électricité et GDF (aujourd’hui Engie) pour le gaz. Tous deux étaient en situation de monopole. Les consommateurs n’avaient d’autre choix que de souscrire à un abonnement avec l’un ou l’autre, ou les deux, suivant les besoins.
Mais, depuis 2007, de nouveaux fournisseurs, dits alternatifs, en opposition aux deux historiques, sont apparus sur le marché, comme Ilek, Eni, TotalÉnergies, Enercoop, Mint Énergie… Cette ouverture du marché a aussi permis à EDF et Engie de vendre du gaz pour le premier et de l’électricité pour le second.
Les consommateurs français ont donc, aujourd’hui, le choix de leur fournisseur parmi la trentaine se disputant les parts de marché. Ces derniers sont libres de fixer les tarifs qu’ils souhaitent.
Seuls EDF est encore dans l’obligation de proposer une offre au tarif réglementé de vente d'électricité pour les particuliers (il a été supprimé, le 1er janvier 2016, pour les entreprises dont la puissance du compteur est supérieure à 36kVA). Ce tarif est déterminé par les pouvoirs publics, environ deux fois ans, mais est, aujourd’hui, gelé en raison du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement le 1er novembre 2021, en raison de l’explosion des prix de l’énergie.
Pour le gaz, les tarifs réglementés de vente (TRVG) sont également bloqués par ce dispositif, mais ne sont plus commercialisés depuis 2019, et disparaîtront le 30 juin 2023, en vertu de la loi Énergie-Climat. Les dispositions réglementaires concernant les tarifs réglementés de vente du gaz naturel ont été jugés contraires au droit de l'Union européenne. Les clients qui ont souscrit une offre au tarif réglementé de vente de gaz naturel devront en changer lors de sa disparition.
Les grandes dates du marché de l’énergie en France :
“La planète brûle et nous regardons ailleurs
”, disait l’ancien président de la République Jacques Chirac, il y a vingt ans, lors du 4ème Sommet de la Terre, en Afrique du Sud. Aujourd’hui, le constat est le même, mais les politiques semblent en avoir pris conscience.
C’est pourquoi le gouvernement français, afin de lutter contre le réchauffement climatique, a décidé de développer les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, géothermie et biomasse) en abandonnant progressivement les énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) et en permettant l’accès à une énergie propre et abordable pour tous. C’est ce que l’on appelle la transition énergétique.
Le 17 août 2015, la loi de transition énergétique pour la croissance verte est promulguée. L’objectif est triple :
Cette loi a été suivie par le plan “France Relance” en 2020 qui a pour but de préparer la France de 2030 en favorisant, notamment, la transition écologique.
Dix milliards d’euros ont été mis sur la place pour financer de nouvelles aides comme :Les subventions déjà existantes, comme le chèque énergie, le Fonds de Solidarité, les certificats d'économie d’énergie (CEE) ou encore les coups de pouce isolation et chauffage sont maintenues. D'autres subventions ont d'autre part été proposées pour aider au déploiement des véhicules électriques et des bornes de recharge.
Le marché de gros de l’énergie désigne le marché où l’électricité et le gaz sont vendus par les producteurs et achetés par les fournisseurs avant d’être commercialisés sur le marché de détail pour alimenter le réseau de distribution.
Le marché de gros permet d’assurer l’équilibre entre l’offre et la demande en France, pour le gaz et l’électricité.
Sur le marché de gros de l’électricité, les transactions se déroulent autour de trois principaux acteurs :
Ces transactions s’effectuent sur trois principaux marchés :
Lors des échanges sur le marché de gros de l’énergie, il existe deux produits négociés : les produits spot et à long terme.
Un produit “spot” en électricité est vendu et consommé sur le court terme (pas plus de 48 heures). Ils concernent les produits suivants :
Un produit à long terme est négocié pour une livraison dans le futur (semaines, mois ou années à venir). Le prix est fixé au moment de la signature du contrat, peu importe la date de livraison. Les fournisseurs doivent ainsi anticiper la demande à venir, notamment durant la période hivernale où les pics de consommation sont plus importants.
Sur le marché de gros du gaz, il existe quatre principaux acteurs :
Depuis le 1er novembre 2018, les transactions de gaz naturel s’effectuent sur un marché unique : la TRF (Trading Region France). C’est le seul Point d’échange virtuel du gaz (PEG) pour tous les échanges.
La TRF est composée de deux transporteurs : GRTgaz qui s’occupe de 86% du territoire et Teréga (ex-TIGF) qui gère le Sud-Ouest du pays (14%).
Avant le 1er novembre 2018, les échanges s’opéraient via deux PEG, représentant les deux zones de transport en France:
Ces deux PEG ont alors fusionné afin de créer un marché unique de gros du gaz en France, la TRF, où les transactions peuvent être effectuées de gré à gré ou intermédiés.
Il existe deux produits qui se négocient sur les marchés de gaz naturel : spot et à terme.
Un produit “spot” est un produit dont le prix est déterminé sur le moment et au comptant, donc à court terme.
Il existe trois types de produits “spot” :Les produits à terme ou “futur” sont moins volatiles que les “spot”, donc plus sûrs. Les transactions entre les acheteurs et les vendeurs du gaz naturel s’effectuent à un prix fixé, lors de la signature du contrat, pour une livraison dans les prochains mois, trimestres, ou même pour l’année suivante.
Sur le marché de détail de l’électricité, il existe deux types d’offres :
Les offres au tarif réglementé de vente (TRV) sont seulement proposées par EDF pour l’électricité, c’est le tarif bleu.
Depuis le 1er novembre 2021, le TRV est bloqué par le bouclier tarifaire, du fait de la crise énergétique. Cependant, auparavant, le tarif réglementé était déterminé par les pouvoirs publics, sur proposition de la Commission de régulation de l’énergie, et réévalué deux fois par an environ.
Actuellement, le prix du kWh au TRV, pour un compteur de 6 kVA, est de : 185,58 €. Le 1er janvier 2023, ce montant va augmenter de 15%, dans le cadre du dispositif du bouclier tarifaire.
Pour le gaz, les offres aux tarifs réglementés de vente (TRVG) ne peuvent plus être commercialisées depuis 2019, car le TRVG va disparaître en juin 2023. Seules les offres de marché sont disponibles.
Tous les fournisseurs de gaz et d’électricité, même EDF et Engie, proposent des offres de marché depuis l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence en 2007.
Les deux offres de marché commercialisées sont :
Pour les consommateurs qui ont besoin d’un contrat d’électricité et de gaz, il est possible de souscrire les deux énergies chez certains fournisseurs : ce sont les offres duales.
Les avantages des offres duales sont qu’elles permettent de regrouper l’électricité et le gaz chez un même fournisseur. Le consommateur n’a donc qu’un seul interlocuteur et une seule facture, ce qui simplifie la gestion. De plus, les fournisseurs proposent des remises sur l’électricité, ce qui permet de faire des économies intéressantes. Cependant, dans le cadre des offres duales, il n’est pas possible de souscrire aux tarifs réglementés.
Depuis quelques années, les fournisseurs proposent des offres vertes pour les consommateurs soucieux de l’environnement et souhaitant participer à la transition énergétique et à la compensation carbone.
Pour qu’une offre soit “verte”, le fournisseur doit acheter à des producteurs français d’énergies renouvelables la même quantité d'électricité verte que la consommation des clients, et l’injecter ainsi dans le réseau électrique : pour chaque kWh consommé, le fournisseur injecte 1 kWh en énergies renouvelables.
Mais, comme l’électricité reçue par les foyers est la même pour tout le monde, toutes les sources d’énergie (nucléaire, fossiles et renouvelables) sont mélangées dans le même tuyau. Il est donc impossible de savoir, lorsque vous allumez les lumières du salon, si l’électricité utilisée est verte ou non. C’est pourquoi, afin de garantir aux consommateurs qui ont ou veulent souscrire une offre verte, qu’ils participent au financement et au développement des énergies renouvelables, l’Union Européenne a mis en place, en 2012, un dispositif appelé, Garanties d’origine. Les consommateurs peuvent ainsi savoir la source d’énergie utilisée pour produire l’électricité, le lieu de production et la date de production.
Mais ce mécanisme a vite été contourné par certains fournisseurs, peu scrupuleux. Comme ces Garanties d’origine se vendent aux enchères, il est possible d’en acheter sans se fournir en électricité auprès de producteurs d’énergies renouvelables. Du “greenwahing” en bonne et due forme !
C’est pourquoi, afin de pallier ces fourberies, l’Ademe (l’agence gouvernementale de la transition écologique) a créé, à la fin de l’année 2021, le label “VertVolt”. Il vient récompenser les fournisseurs qui commercialisent vraiment de l’énergie verte et qui participent activement au soutien des énergies renouvelables. La liste des fournisseurs labellisés “VertVolt” est consultable ici. En déployant des solutions d'énergie verte, il est impératif de prendre en compte l'empreinte écologique totale, notamment l'énergie grise engagée dans la fabrication et l'installation des technologies, afin d'assurer une transition énergétique véritablement durable.
Enfin, pour vous aider à trouver l’offre d’énergie la plus intéressante pour vous, il est conseillé d’utiliser un comparateur de fournisseurs d'énergie en ligne.
Pour en savoir plus :
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