La perspective d’une envolée des factures d’électricité dans les prochaines années prend de plus en plus de corps. Selon une étude commandée par l’Union française de l’électricité (UFE) et réalisée par le cabinet Colombus Consulting, la répercussion des certificats d’économie d’énergie (CEE) pourrait faire grimper les factures des ménages de manière spectaculaire. D’ici à 2026, ces certificats, qui ont pour objectif de promouvoir l’efficacité énergétique, pourraient ajouter 900 à 1.000 euros supplémentaires par foyer. Une prévision inquiétante qui fait déjà débat.

Vers une nouvelle flambée des prix en 2026 ? Une étude alerte sur une possible hausse des factures d’électricité de 900 à 1.000 euros par ménage d’ici à deux ans. Le dispositif des certificats d’économie d’énergie, censé favoriser la transition énergétique, pourrait faire exploser les coûts pour les consommateurs.

Un dispositif vertueux, mais coûteux

Les CEE, instaurés en 2006, visent à inciter les fournisseurs d’énergie à proposer à leurs clients des solutions pour réduire leur consommation d’énergie. Isolation thermique, changement de chaudière, ou encore équipements plus économes : ces actions permettent aux entreprises du secteur de se voir attribuer des certificats, les exonérant ainsi de sanctions financières. Cependant, le coût de ces mesures est, en grande partie, répercuté sur la facture des consommateurs.

Actuellement, l’impact des CEE se traduit par une augmentation d’environ 4 %, soit environ 200 euros par an pour un ménage moyen. Toutefois, les objectifs de décarbonation fixés par l’Union européenne — à savoir une réduction de 55 % des émissions de CO₂ d’ici à 2030 et la neutralité carbone pour 2050 — rendent le dispositif de plus en plus contraignant pour les entreprises. Selon Nicolas Goldberg, expert énergie chez Colombus Consulting, les nouvelles contraintes en 2026 pourraient multiplier par cinq l’impact des CEE sur les factures d’énergie.

Derrière ces chiffres, c’est tout un système qui pourrait atteindre ses limites. Alors que les factures d’électricité devraient baisser de 10 % en 2024, une embellie de courte durée semble se profiler. La hausse attendue en 2026 fait craindre le pire aux consommateurs. À consommation égale, l’augmentation de la facture atteindrait entre 900 et 1.000 euros par an, selon l’étude de Colombus Consulting. Ce choc tarifaire serait ressenti sur toutes les énergies : électricité, gaz, fioul et carburant.

Des effets pervers et une transparence critiquée

Si les CEE ont initialement été conçus pour encourager la transition énergétique, des dérives commencent à apparaître. Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer un manque de transparence dans le calcul des économies réalisées. La Cour des comptes a récemment épinglé le dispositif pour ses “résultats surévalués” et ses risques de fraude. De plus, la difficulté à mesurer les effets réels des actions menées par les entreprises complique l’évaluation de leur efficacité.

On fixe des objectifs trop ambitieux sans se soucier de leur mise en œuvre. Cela ouvre la porte à des effets d’aubaine et à des pratiques frauduleuses, avertit Nicolas Goldberg.

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