Entre défis et coûts : l'industrie de l'hydrogène en France

[intro]L'industrie de l'hydrogène en France est actuellement en pleine attente, suspendus à la publication de directives gouvernementales qui détermineront le soutien à la production pour les années à venir. La révision de la stratégie nationale sur l'hydrogène, qui devait être annoncée lors des Journées hydrogène dans les territoires à Dijon, a été encore une fois reportée. Ce qui accentue l'incertitude qui pèse.[/intro] Pourquoi ce climat d'incertitude ? L'organisation représentative des acteurs de l'industrie, les retards répétés dans l'annonce des stratégies nationales. Cela freine les décisions d'investissement. Initialement, la stratégie révisée prévoyait une augmentation significative de la production d'hydrogène bas-carbone par électrolyse, passant de 30 MW en début 2024 à 6,5 GW en 2030. Cependant, les contributions des acteurs de l'industrie semblent avoir été laissées sans réponse, ajoutant au flou général.

Le retard dans la réglementation

Le secteur attend aussi un arrêté qui détaillera les mécanismes de soutien à la production d'hydrogène. Malgré une promesse gouvernementale d'allouer 4 milliards d'euros aux meilleurs projets, le silence règne toujours, retardant d'autant plus les projets en attente de ces subventions et ajoutant au brouillard collectif.

Position controversée de l'hydrogène

L'industrie de l'hydrogène, bien que faisant face à des critiques politiques quant à son efficacité et sa pertinence pour la décarbonation des transports et de l'industrie, a tout de même réalisé des progrès notables. La France compte désormais 70 stations de recharge d'hydrogène, 60 bus à hydrogène en circulation, et près de 1000 taxis à hydrogène prévus à Paris. Ces avancées démontrent la pertinence de l'hydrogène en tant que solution d'avenir pour l'énergie verte.

L'espoir placé en Europe

Dans ce contexte d'incertitude, l'industrie mise sur l'Europe pour continuer à avancer. L'approbation par Bruxelles du plan d'aide de l'Allemagne à la construction de son réseau d'hydrogène, ainsi que l'espoir que la prochaine Commission européenne fasse de la réindustrialisation et du Green Deal une priorité, sont perçus comme des signes encourageants pour l'avenir de l'hydrogène en Europe. Alors que l'industrie de l'hydrogène en France fait face à des défis de taille liés aux coûts de production et à un environnement politique instable, elle reste déterminée à surmonter ce flou en s'appuyant sur des avancées technologiques et un soutien européen.