Les générations se suivent et ne se ressemblent pas : fini l’époque où le pétrole était la richesse du monde et où le charbon était une énergie valorisée ! Une prise de conscience émerge : celle d’un futur écologique et sain. Place à la nouveauté : l’hydrogène vert.

 Il devient évident que les énergies renouvelables prennent le dessus sur les énergies fossiles et qu’un déploiement du domaine est en cours. Pour autant un problème reste en suspens : les énergies vertes sont dépendantes de la nature. Lorsqu’il n’y a plus de vent ni de soleil, la production d’électricité s’arrête.  Et au contraire, quand ces ressources sont trop abondantes, il existe un surplus d’énergie. Il devient alors difficile de l’écouler au vu d’une demande trop faible et d’un stockage inexistant.  Une question se pose : comment stocker l’énergie et la délivrer ensuite tout en s’adaptant à l’offre et la demande ? La réponse est l’hydrogène !

L’hydrogène : une énergie verte ! 

H2 est l’élément chimique le plus abondant dans l’univers. Transformer cette présence en vecteur énergétique représente un intérêt écologique.

Le saviez-vous ?

L’hydrogène est un gaz léger, naturellement présent dans l’univers. Traditionnellement utilisé dans l’industrie, l’hydrogène est produit par électrolyse de l’eau à partir d’eau et d’électricité. Ce procédé permet également aux industriels de récupérer de l’oxygène ou de la chaleur.

Il est à noter que la combustion de ce gaz léger dans un moteur ne génère que de la vapeur d’eau. De plus, la technologie des piles à combustible s’est beaucoup améliorée et certains moyens de transports disposent de piles à hydrogène commercialisées. L ’hydrogène permet, grâce à ces piles à combustible, de fournir de l’électricité et de la chaleur faibles en CO2.  Il peut être transporté et stocké sous forme liquide ou gazeuse.

Il devient donc tentant d’utiliser ce gaz comme élément de stockage qui pourrait fournir de l’électricité ! De nos jours, l’hydrogène est fourni majoritairement par un procédé appelé le « steam reforming » ou en français le « vaporeformage ». Le reformage du méthane est une réaction chimique qui consiste à produire de l’hydrogène à partir du méthane présent dans le gaz naturel ou bien présent dans le biométhane. Il génère 10 kg de CO2 par kg d’H2 produit !

Le saviez-vous ?

Le stockage d’un gaz si léger en vue de sa valorisation énergétique n’est pas facile : sous pression à 700 bars, 1 m3 contient 42 kg de H2, alors que sous forme liquide 1 m3 contient 70 kg .

Comme vu plus haut, l’hydrogène est utilisé par certains moyens de transports qui disposent de technologies adaptées.

Les véhicules à hydrogène ainsi que les stations de recharge s’étendent dans les villes.

Une mobilité nouvelle !

 

Une explication concernant la mobilité hydrogène est de mise : utilisé comme carburant, l’hydrogène permet de produire de l’électricité à l’aide de piles à hydrogène incluses. Il constitue une énergie complémentaire pour des véhicules équipés de moteurs à combustion fonctionnant au gaz (comme les bus ou les camions à ordures) ainsi que pour des véhicules électriques. Les voitures hybrides fonctionnant à l’électricité et à l’hydrogène peuvent ainsi recharger leur batterie en roulant. Le recours à l’hydrogène prolonge l’autonomie des véhicules électriques jusqu’à 500 kilomètres par recharge. Le temps de recharge diffère : nous passons de 8 heures pour une recharge électrique à 5 minutes pour une recharge hydrogène. L’hydrogène ne génère ni émissions de polluants, ni nuisances sonores ! Un must non négligeable.

Le saviez-vous ?

Le réseau français devrait atteindre 100 stations en 2020 et atteindre 500 voir 600 stations en 2030.

La faculté de l’hydrogène à être produit et stocké incite les collectivités territoriales et les acteurs économiques à développer des projets hydrogène en complément du développement de l’éolien, du solaire et de la biomasse. En effet, les fournisseurs d’électricité font appel à ces énergies vertes pour soutenir les politiques éco-responsables en proposant des prix compétitifs comme le fournisseur Eni. Cela est dû à la demande des consommateurs qui souhaitent souscrire un contrat d’énergie permettant de réduire leur empreinte écologique.

Un aperçu de l’avenir

La société H2V Product veut construire une usine de 450 millions d’euros sur la zone industrielle de Port-Jérôme  entre Le Havre et Rouen. La mise en service du site est prévue pour fin 2020. C’est le projet de deux investisseurs de la région Normandie et de l’intercommunalité. L’ usine s’étendrait sur un site de 27 hectares, aurait une capacité de production de 100.000 tonnes. L’idée est de produire de l’hydrogène « vert » à partir d’une électrolyse de l’eau (les électrolyseurs seront fournis par un industriel de Norvège, qui est un poids lourd dans ce domaine) et non pas à partir d’hydrocarbures, comme c’est le cas aujourd’hui.

Les trois quarts de la production seront commercialisés auprès de raffineurs, qui se servent de l’hydrogène pour désulfurer (la désulfuration est un procédé chimique servant à la réduction des dioxydes de soufre)  les carburants. Le reste pourrait être mélangé à du gaz carbonique, pour former du biogaz, qui sera écoulé via les réseaux de gaz domestique et industriel.

Tel ce héros qui intervient à la dernière minute pour sauver le monde, l’hydrogène est indispensable à la mise en place d’un avenir sans encombres. L’hydrogène est un  héros de l’ombre !

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