Stades pillés, piscines olympiques vides, parcours de golfs abandonnés… Voilà le spectacle que nous offrent aujourd’hui les infrastructures des Jeux Olympiques de Rio (2016), un spectacle bien éloigné des images festives vues à la télévision par quelques 2 milliards de téléspectateurs.  

À peine une année s’est écoulée depuis la fin de cet événement sportif majeur et le constat environnemental chiffré par le CIO (Comité International Olympique) est effrayant : 8 millions de mètres cubes d’eau utilisés, 17 000 tonnes de déchets, et 3,6 tonnes de CO2… Le coût environnemental dépasse de loin le chèque colossal de 16,5 milliards de dollars qu’a coûté l’organisation des Jeux Olympiques où la corruption a mené à l’abandon de la plupart des structures, faute d’arrangement.

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Alors que la ville de Rio avait promis au CIO d’agir dans le respect de l’environnement et en faveur d’une durabilité des équipements, le bilan est aujourd’hui inquiétant.

      Un golf destructeur : Le golf construit pour les Jeux a tout simplement été construit sur une zone naturelle protégée. Les espèces vivant sur ce terrain ont été délogées et cela représentent pour elle une grande menace. Le golf est aujourd’hui abandonné, faute de fonctionnaires pour l’entretenir. La faune et flore sont définitivement perdues sur cette zone pour le plaisir de courte durée des plus hauts placés dans l’organisation des Jeux. 

      Une ville envahie par les éléphants blancs : Sans moyens pour les entretenir, ni perspective de reconversion, les infrastructures construites spécialement pour l’événement sont laissées à l’abandon devenant ainsi des « éléphants blancs », ces bâtiments prestigieux désertés par les habitants, et dont l’entretien coûte trop cher. Ces éléphants blancs représentent un désastre écologique, autant en terme de gâchis de ressources, qu’en terme de pollution.  C’est le cas du stade Maracaña, temple du football brésilien rénové pour le mondial du football en 2014, qui a accueilli 78 000 spectateurs venus assister aux cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux. Le coût de près de 420 millions d’euros pour sa rénovation paraît un an après totalement aberrant. Aujourd’hui, ce stade vide est sujet à des pillages en tout genre : des sièges de tribune aux lavabos. Bloqué par une bataille judiciaire entre le Comité Rio 2016 et le concessionnaire du stade, l’avenir de ce stade demeure incertain, d’autant plus que la faillite plane sur la majorité des acteurs nationaux. Même spectacle au centre aquatique olympique… Bien qu’ayant promis de le démonter pour en faire plusieurs piscines municipales, la piscine olympique tombe en décrépitude et les images de son bassin vide nous laissent croire que le lieu restera à l’abandon.

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      Des eaux polluées et dangereuses : Lors de l’obtention de l’organisation des Jeux Olympiques, Rio avait promis une dépollution de la baie de Rio. Bilan ? Les marins se sont plaints de nappes de déchets flottants et d’une grande quantité d’huile dans l’eau, ce qui abîme leurs bateaux. Aucune dépollution n’avait été entamée avant l’arrivée des Jeux… En plus de la saleté, les eaux étaient insalubres et ont causé chez les sportifs des maladies et infections. Les piscines olympiques et autres points d’entraînement pour les sports nautiques, également laissés à l’abandon regorgent d’eaux stagnantes, infestées d’insectes. Les eaux croupies participent à la dégradation accélérée de ces lieux, initialement prévus pour être démantelés et servir à la construction d’écoles.

Force est de constater que le bilan de ces jeux est loin d’être un exemple. Cependant, l’agenda Olympique 2020 mis en place 4 mois après la fin des JO 2016 laisse présager d’un avenir plus vert. En effet le CIO se dit conscient du rôle de modèle qu’il se doit de jouer et souhaite mettre la durabilité au centre des préoccupations des Jeux à venir. La charte olympique en vigueur en date du 2 août 2016 précise que l’un des rôles du CIO est d’ “encourager et soutenir une approche responsable des problèmes d’environnement, de promouvoir le développement durable dans le sport et d’exiger que les Jeux Olympiques soient organisés en conséquence”. Les JO auront lieu à Paris, en 2024 ou 2028, ce n’est qu’une question de temps, qu’il faudra utiliser à bon escient pour limiter au maximum l’impact environnemental. Il faut maintenant espérer pour les dépenses énergétiques et l’environnement que cet engagement sera respecté, quand on voit le désastre des jeux de RIO seulement un an après la fin des épreuves. On espère que l’organisation française a suffisamment préparé l’après JO (maîtrise de la consommation energétique avec EDF, simulation de l’avenir des infrastructures avec le temps…)

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