Les aéroports ne sont pas forcément les premiers lieux auxquels nous pensons quand il s’agit de faire attention à l’environnement. Nous avons plutôt tendance à penser au contraire, que tous ces avions polluent et que beaucoup d’énergie doit être dépensée par ces bâtiments.

Pourtant, il serait temps d’entrer dans l’ère de la smart city et du développement durable à grande échelle. C’est ainsi qu’un projet d’aéroport “vert” a vu le jour en Equateur.

Sur une base militaire américaine, l’aéroport de Baltra, l’une des treize îles de l’archipel des Galapagos situé à quelques milliers de kilomètres de lÉquateur, constitue le premier aéroport écologique au monde ! Lors de sa construction il a fallu tenir compte des écosystèmes environnants.

Cette base militaire servait à contrer l’éventuelle avancée des Japonais lors de la Seconde Guerre Mondiale, ce qui avait fait fuir la faune locale. Par exemple, l’iguane, animal emblématique des îles, était effrayé par l’arrivée des chats et chiens des soldats.

Le projet, annoncé en 2010, a débuté en 2011, lancé par Ezequiel Barrenechea, directeur de la Latino américa y El Caribe de Corporación América, qui gère l’aérodrome de l’archipel depuis 15 ans. 40 millions de dollars ont été investis dans ce dernier.

Un aéroport vert qui respecte l’empreinte écologique

Cet aéroport vert possède des spécificités : il a été construit avec le bois et la pierre récupérés de l’ancien aéroport.

Entre 2011 et 2013, des dizaines d’ouvriers ont détruit le hangar qui servait d’aérogare et ont récupéré les matériaux qui ont servi à la construction du terminal vert. 80% des matériaux ont été réutilisés !

L’objectif de cette construction est de créer un aéroport entièrement durable et selon les plans d’une architecture bioclimatique. La bâtisse de 6 000 mètres carrés est alimentée par de nombreux panneaux solaires qui recouvrent le toit ainsi que de quelques éoliennes. Grâce aux nombreuses ouvertures, l’aéroport utilise surtout la lumière naturelle, les bâtiments sont peints avec des couleurs claires qui font ressortir cet effet.  

À noter que 25 % de l’énergie consommée est issue des panneaux photovoltaïques.

Un terminal innovant

Il n’existe cependant pas d’air conditionné, certes qui dit bâtiment écologique dit exploitation des ressources naturelles. Plutôt que de climatiser l’aéroport de manière classique, de larges portes et fenêtres sont construites pour permettre au vent de s’engouffrer et d’aérer l’intérieur de l’aéroport.

Le terminal a été construit en fonction des vents, de manière à ce que les émissions polluantes des avions ne rentrent pas dans le bâtiment.

L’île ne possède pas de sources d’eau, celle utilisée dans les lavabos provient d’une usine de dessalement qui est recyclée.

Le saviez-vous ?

La faune et la flore équatoriennes sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1978.

Les animaux, qui avaient fui la zone pour leur survie, ont été réintroduits et les autorités sont très vigilantes et les surveillent de très près afin de les éloigner des pistes d’atterrissage.

Et comme pour rappeler que l’aéroport fait entièrement appel au recyclage, ce dernier repose sur de gros tuyaux qui ont jadis servi à transporter du pétrole, le plus gros polluant au monde.

L’aéroport écologique accueille entre 800 et 1000 voyageurs par jour et ne fonctionne que la journée pour éviter la consommation excessive d’énergie.

À première vue, rien ne distingue l’aéroport de Baltra des autres aéroports du monde : c’est une construction grise, posée au milieu d’un environnement inhabité, chaud et constamment balayé par les vents., ce qui le rend encore plus intéressant.

Alors qu’attendons-nous pour nous rendre aux îles Galapagos ? 

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