Méthanisation, éolien, solaire… tous ces modes de production d’électricité renouvelables sont désormais bien ancrés dans notre langage et notre culture générale. Mais le spectre des énergies renouvelables est bien plus large que cela ! Voici quelques moyens méconnus qui se substituent aux moyens habituels de production d’énergie.

 

La thalassothermie 

A ne pas confondre avec la solution de soin et bien-être (thalassothérapie), la thalassothermie permet d’alimenter des réseaux de chaleur urbains grâce à de l’eau de mer. En résumé, l’eau puisée dans la mer permet, par un transfert de chaleur, de chauffer ou refroidir l’eau des habitations. Le transfert se fait grâce à un fluide dit “caloporteur” qui récupère puis transmet facilement les niveaux de températures. Ces systèmes offrent des rendements très efficaces et permettent de se substituer au chauffage ou à la climatisation électrique en émettant 80% de CO2 en moins que les systèmes classiques. La ville de Marseille a déjà mis en place deux de ces systèmes pour alimenter l’écoquartier Smartseille. A terme, c’est une solution qui pourrait être appliquée dans des nombreuses autres villes portuaires.

 

La cloacothermie

Alimenter un réseau de chaleur en prenant sa douche, c’est désormais possible. Les eaux des égouts sont en permanence à une température variant entre 15 et 20°C et cette chaleur est une énergie bien trop souvent perdue. Sur le même principe que le système de la thalassothermie, cette eau chaude peut transmettre sa chaleur à de l’eau neuve. Déjà appliquée dans de nombreuses villes comme Levallois, ce système permet de faire des économies conséquentes d’énergie et de gaz à effet de serre.

Le Bruit 

 

On le déteste et le fuit souvent, mais le vacarme assourdissant de nos villes a le potentiel de produire de l’énergie. Etonnant mais vrai ! Grâce à des matériaux dits “piézoélectriques”, les façades des bâtiments peuvent devenir des mines d’énergie. En réalité, ce n’est pas si magique quand on sait que les ondes sonores sont une forme d’énergie et que les vibrations qu’elles produisent le sont aussi. Les matériaux piézoélectriques (souvent utilisés en micro-capteurs) se déforment sous l’action du son, et cette déformation peut être convertie en électricité. Le Soundscraper, un bâtiment imaginé par des architectes français mais pas encore construit, il est doté de 840 000 capteurs placés à l’extrémité de “cils” qui bougent sous l’effet du bruit. Une batterie placée sous le bâtiment recueille l’énergie pour la redistribuer sur le réseau de la ville. Une telle infrastructure peut produire 150 mégawatts par heure, c’est à dire 10% de l’éclairage urbain d’une ville comme Bangkok.

Les trottoirs 

L’énergie que l’on utilise lorsqu’on marche n’est pas à gaspiller ! Une start-up toulousaine, “malheureusement” rachetée par une entreprise américaine, a imaginé un trottoir qui produit de l’énergie. Le simple et subtil mouvement de la dalle lorsque les passants marchent dessus permet de créer une énergie qui est stockée puis restituée à des lampadaires à LED pour l’éclairage nocturne. D’après l’inventeur de cette solution, 3600 personnes qui marchent sur 50 dalles peuvent produire 500 Wh : de quoi alimenter un lampadaire pendant 10 heures. Une boîte de nuit néerlandaise a d’ailleurs imaginé un dancefloor entièrement pavé de ces dalles !  L’énergie des danseurs fournirait à l’établissement de quoi faire fonctionner les lumières et le système sonore.

 

La feuille bionique  

Un panneau solaire qui produit du carburant ? Oui oui, c’est à peu près ça. Des chercheurs de l’université américaine d’Harvard ont mis au point une feuille bionique qui transforme la lumière du soleil en un carburant liquide. Ca a l’air de relever de la magie mais ce n’est pas si complexe. Les scientifiques ont en effet réussi  à recréer le mécanisme naturel de la photosynthèse (en 10 fois plus efficace). La lumière du soleil captée par le panneau relié à un réservoir d’eau permet de diviser les molécules d’eau en oxygène et hydrogène. Sous l’action d’une bactérie, et combiné à du dioxyde de carbone, l’hydrogène peut alors devenir un carburant liquide. Malheureusement pas encore adaptée à des solutions commerciales, cette innovation pourrait être l’un des plus grands perturbateurs de  l’industrie automobile dans les années à venir.

 

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