Réduire ses déchets, recycler, moins polluer, changer ses habitudes de consommation : aujourd’hui, ce sont des réflexes que l’on nous pousse tous à intégrer à notre quotidien.

Mais ces bonnes pratiques que nous nous efforçons d’adopter, à quoi se réduisent-elles face à l’impact environnemental généré par l’activité des plus grandes entreprises du monde ? Comment prétendre lutter contre le réchauffement climatique sans prise de conscience de la part des entreprises et pays qui polluent le plus ?

C’est précisément l’objectif du rapport publié en juillet 2017 par l’ONG Carbon Disclosure Project (CDP) : faire prendre conscience à ces entreprises et pays de la place qu’ils occupent dans le réchauffement climatique.

71% des émissions de CO2 pour 100 entreprises

Parmi les quelques 200 pays du monde, 25 d’entre eux seraient responsables selon cette étude de plus de la moitié des émissions de dioxyde de carbone, et ce depuis 1988.

Ce rapport révèle que ce serait en réalité l’activité d’une centaine d’entreprises majoritairement productrices d’énergies fossiles qui serait responsable de plus de 70% des émissions de dioxyde de carbone dans le monde.

100 compagnies seraient ainsi la cause principale du réchauffement climatique que nous vivons. En moins de 30 ans, l’industrie des énergies fossiles a pollué plus qu’au cours de ces deux derniers siècles.

“L’industrie des énergies fossiles a doublé sa contribution au réchauffement climatique en émettant autant de gaz à effet de serre en 28 ans – de 1988 à 2016 – qu’en 237 ans.”

Pétrole, gaz naturel et charbon sont aujourd’hui les cibles à abattre pour accomplir une vraie transition énergétique qui peine à s’affirmer depuis maintenant plus d’une dizaine d’années.
Les auteurs de l’étude réalisée par le Carbon Disclosure Project, en association avec le Climate Accountability Institute, enjoignent ainsi les dirigeants de ces grandes entreprises à prendre conscience de ces enjeux et faire face à leurs responsabilités en cessant d’investir dans les énergies fossiles.

Pays et entreprises concernés

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Le classement des pays qui émettent le plus de gaz carbonique place en première position la Chine, suivie de l’Arabie Saoudite, de l’Iran et de la Russie.

Les entreprises dont l’impact écologique est le plus important sont China Coal (14,32% des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale), Saudi Aramco (4,50%), Gazprom (3,91%), National Iranian Oil (2,28%) et ExxonMobil (1,98%). Des entreprises telles que Suncor, Total et Shell sont aussi pointées du doigt dans ce rapport.

Cette étude, qui utilise des chiffres rendus publics, appelle ainsi les investisseurs, PDG et autorités gouvernementales à se retirer de l’exploitation et de la commercialisation des énergies fossiles, faute de quoi dans moins de 30 ans “la température moyenne de la Terre pourrait augmenter de 4 degrés”.

Même si certaines des entreprises concernées par ces résultats catastrophiques se disent favorables à l’application d’une taxe carbone (notamment Shell, BP, Total et ExxonMobil), elles sont encore loin de proposer des engagements solides comme l’ont fait Facebook, Apple, Ikea et Google en garantissant d’utiliser 100% d’énergies renouvelables. Des entreprises qui ont déjà entamé et accompli plus de la moitié de leur transition énergétique.

Économie verte ou greenwashing ?

Beaucoup de contradictions sont attachées à la notion d’économie verte, à commencer par celle de greenwashing : des entreprises “blanchissent” l’image qu’elles renvoient au public en investissant davantage dans leur campagne de communication que dans la réduction de leur impact environnemental.

On retrouve des cas de greenwashing dans l’industrie automobile, notamment avec Volkswagen, Audi et Renault qui présentent sur leurs publicités des voitures qui paraissent moins polluantes sans l’être (avec des mentions comme “Clean Diesel” ou “Eco2”) quand il ne s’agit pas de fausser carrément leurs chiffres.

Le vert se retrouve de plus en plus en marketing : Macdonald est passé du rouge au vert, Coca Cola a lancé son édition Life, et de plus en plus de marques affichent une origine “100% naturelle” sans garantir un quelconque bénéfice écologique.

Par ailleurs, des scientifiques comme Dennis Meadows affirment que les termes de “croissance verte” et “développement durable” sont des oxymores : la logique économique du “toujours plus”, d’une croissance sans limites ne peut fonctionner dans un monde où les ressources naturelles sont justement limitées. Le prétexte écologique serait alors devenu le nouvel argument des industries désireuses de continuer à faire croître leurs chiffres.

Mais comment espérer renoncer à la croissance économique quand on connaît le contexte de crise de certains pays et l’augmentation rapide de la population mondiale ? Pour réduire la pression exercée sur les ressources naturelles liées à notre mode de vie, certains envisagent de faire sortir la nature des logiques économiques.

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La nature a-t-elle un prix ?

Les industries du gaz, du charbon et du pétrole ont bien compris que les énergies fossiles deviendront de moins en moins rentables au cours des prochaines années. Selon l’Irena (agence internationale de l’énergie renouvelable), ce ne sont pas moins de 4200 milliards de dollars qui pourraient être économisés chaque année si la part des énergies renouvelables était doublée à l’échelle mondiale.

Néanmoins, certaines associations comme Attac s’inquiètent de la marchandisation de la nature que pourrait entraîner cette transition énergétique. Dans La Nature n’a pas de prix : les méprises de l’économie verte, ses auteurs appellent à renoncer à mettre un prix sur les ressources naturelles de la planète au profit d’un partage organisé et équitable.

Au lieu de passer de la commercialisation des énergies fossiles à celle des énergies vertes, et au lieu de continuer à faire de la nature une entreprise productrice de biens de consommation ; il s’agirait plutôt d’abandonner l’idée d’une économie verte et de réintroduire la notion de biens communs. Une solution qui peut paraître utopique, mais qui ouvrirait la voie vers des sociétés plus égalitaires et démocratiques.

Que font les fournisseurs d’énergie ?

Les grands groupes de distributions d’énergie tentent à leur tour de changer leur mode de production d’électricité, pour s’engager vers des méthodes de productions dîtes “vertes”. Il est par exemple possible de souscrire un contrat d’énergie chez Direct Energie, dont l’électricité sera issus de moyens de production durables. Il s’agira d’énergie solaire, cinétique, maritime…
Chacun est alors en mesure de comparer les offres de gaz ou d’électricité pour choisir des contrats issus de l’énergie verte, et cela au meilleur prix.

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