Comprendre la consommation d'électricité en France
La consommation effective en France
La consommation électrique en France
La consommation d'électricité se mesure en mégawatts heure. Tous les quarts d'heures, le réseau
électrique appelle une quantité d'énergie en MWh pour répondre à nos besoins : il s'agit de la consommation d'électricité réelle.
Vous pouvez suivre son évolution au cours des deux derniers jours sur le graphique ci-dessus.
Prévisions de consommation pour le 04 octobre 2024
Les prévisions de consommation
La consommation d'électricité est établie en temps réel mais des prévisions peuvent être proposées dès la veille. Néanmoins, il est normal qu'un écart se dessine entre la consommation effective et le prévisionnel, car certains facteurs sont imprévisibles.
Par exemple, la luminosité naturelle ou la température sont des éléments difficiles à prévoir avec certitude mais qui influencent sur notre consommation d'électricité au quotidien.
Consommation électrique par région au cours des 7 derniers jours
Consommation électrique par région
Toutes les régions de France ne consomment pas la même quantité d'électricité. Par exemple, la densité de la population et la localisation géographique sont des éléments qui font varier la consommation électrique.
Au cours des 7 derniers jours, le maximum de consommation a été atteint dans la région Ile-de-France le 31 décembre à 19h00. La consommation a atteint 9004 MWh.. D'autre part,la consommation était la plus faible dans la région Centre-Val de Loire : le 31 décembre à 04h45 la consommation enregistrée était de 1599 MWh.
Anticiper les pics de puissance à venir ⚡️
Pics de puissance pour le 04 octobre 2024
Les pics de puissance
Le pic de puissance représente le moment de la journée où la plus grande quantité d'énergie est appelée par le réseau électrique. Ces pics peuvent varier selon nos habitudes de consommation ou d'autres facteurs tels que la météo.
Le prochain pic de consommation en France est prévu le 01-01 à 00:00. Il s'élèvera à 54200 MWh
Quels sont les prix de l'électricité en Europe ?
Prix de l'électricité dans les pays d'Europe
Comparaison des prix en Europe
Le 04 octobre 2024, le prix de l'électricité est le plus élevé #VALUE!. En revanche c'est #VALUE! qu'il est le plus faible.
Où l'électricité est elle la moins chère en Europe aujourd'hui ?
Du côté de la France, RTE, le gestionnaire du réseau de transport électrique, estimait le 18 novembre qu’il y avait un risque “élevé” de coupures de courant sur le réseau électrique français en janvier. En cause, la prolongation de l’arrêt pour maintenance d’une partie des réacteurs nucléaires, à laquelle s’ajoute l’incertitude météorologique : une potentielle vague de froid, même modérée, pourrait amener RTE à demander aux Français de réduire leur consommation électrique. Le recours à l’outil Ecowatt s’impose alors comme une solution cruciale pour éviter les pics de consommation trop importants. Mais, en réalité, quels sont les besoins électriques de la France en temps réel ? Comment sont-ils comblés ? Quelles sont les solutions envisagées pour prévenir les coupures de courant cet hiver ? Décryptage.
Quels sont les besoins électriques de la France ?
Pourquoi a-t-on besoin d’électricité ?
L’énergie électrique fait l’objet d’une utilisation quasi-permanente dans nos vies, parfois dans des domaines insoupçonnés.
L’électricité est utile dans le quotidien de chacun. Elle a d’abord été employée à grande échelle pour alimenter l’éclairage public des villes, puis pour la signalétique des transports en commun ou la vidéoprotection.
Nous avons aussi besoin d’électricité à l’échelle du foyer : c’est une ressource spécifique qui sert à l’éclairage des pièces de la maison, au chauffage ou à la climatisation, à la cuisson, ou encore pour l’eau chaude. Elle permet également de faire fonctionner les différents équipements électroménagers ou électroniques (informatique, audiovisuel notamment). En effet, la consommation électrique a fortement augmenté depuis l’apparition des nouvelles technologies.
L’électricité est aussi utilisée dans les processus industriels de production, surtout pour faire fonctionner les machines, robots et autres circuits électroniques. C’est aussi une ressource précieuse pour l’agriculture (machines, outils…), qui représente une part importante de la production française. Elle est donc indispensable à la bonne marche de l’économie du pays.
Enfin, il ne faut pas oublier les domaines où l’électricité est également très précieuse, comme la santé par exemple. Elle sert à faire fonctionner les nombreux appareils médicaux et à assurer le suivi des patients, voire à réaliser des traitements.
Ces utilisations variées et omniprésentes expliquent l’énorme consommation d’électricité à l’échelle du pays : avant la crise énergétique, la consommation totale annuelle française se stabilisait autour de 480 TWh. En 2020, année de la Covid et du confinement de la population, elle a baissé de 3,5 % pour s’établir à 460 TWh, avant de repartir à la hausse en 2021 (468 TWh) du fait la reprise de l’activité et de températures plus fraîches. RTE prévoit ainsi un retour au niveau de consommation d’avant-crise en 2025.
Quand a-t-on besoin d’électricité ?
La demande en électricité en France varie de manière importante selon les saisons, et même les jours et les heures.
Ainsi, elle est plus élevée en hiver du fait de l’utilisation généralisée du chauffage, puis en été avec la climatisation. Ces appareils fonctionnent beaucoup moins au printemps et à l’automne. Les conditions météorologiques font donc beaucoup varier la demande en électricité, c’est pourquoi les plus gros pics de consommation ont lieu l’hiver : par exemple, une baisse de la température de 1 °C fait augmenter la consommation de 2300 MW. Le dernier pic de consommation en date est celui du 11 janvier 2021 à 9h30, à 88,4 GW, ce qui reste dans la moyenne des 20 dernières années.
Sur le site éCO2mix de RTE, on remarque que la demande en électricité varie aussi au cours de la journée : les fournisseurs la mesurent habituellement par créneaux de 15 minutes. Le concept de “demande de pointe” décrit les périodes où la consommation d’électricité va être la plus élevée dans la journée, généralement le matin et le soir, lorsqu’on est chez soi et qu’on utilise ses équipements électriques pour se laver, cuisiner ou se divertir.
C’est donc à RTE, qui gère le réseau de transport électrique français, d’anticiper ces pics de consommation d’électricité pour qu’elle soit disponible en quantité suffisante à tout moment. Pour cela, il se base sur des prévisions de consommation électrique établies à partir des historiques de consommation et sur les prévisions d’acteurs tels que Météo France. RTE a également mis à disposition des Français l’outil Ecowatt, qui diffuse des prévisions de consommation en temps réel.
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D’où vient l’électricité que nous utilisons en France ?
Quelle est la production d’électricité domestique en France ?
En 2021, la France a produit 522,9 TWh d’électricité, provenant de sources fossiles ou renouvelables. Le marché de l’électricité se divise ainsi en plusieurs catégories de production.
La majorité de l’électricité produite et utilisée en France en 2021 provient de la filière nucléaire : 69 %, soit 360,7 TWh. Dans une centrale nucléaire, la fission des atomes d’uranium produit de la chaleur, utilisée pour transformer de l’eau en vapeur. La vapeur ainsi produite fait tourner une turbine qui fait tourner un alternateur, produisant ainsi du courant électrique.
En outre, 17 % de l’électricité produite en France provient de sources hydrauliques, donc renouvelables. Dans les centrales hydrauliques, la force du courant est transformée en énergie mécanique par une turbine, qui est ensuite convertie en énergie électrique par un générateur synchrone. La production d’énergie hydraulique, en baisse par rapport à 2020, s’élève à 62,5 TWh.
Malgré les objectifs de transition écologique, les combustibles fossiles restent une source non négligeable d’électricité d’origine thermique (7 %) : 85 % de gaz, 10 % de charbon et 5 % de fioul. Les centrales à charbon sont amenées à disparaître, mais face aux tensions sur l’équilibre offre-demande, quelques-unes d’entre elles ont été réactivées, puisqu’elles sont plus compétitives que les centrales à gaz dans le contexte actuel.
L’éolien représente également environ 7 % de la production d’électricité en France, avec 36,8 TWh produits en 2021. Ces chiffres sont en baisse par rapport à 2020 à cause de conditions de vent défavorables en 2021. En effet, l’éolienne utilise la force du vent sur ses pales pour transformer l’énergie mécanique en électricité grâce à un alternateur. C’est une énergie renouvelable qui utilise des éoliennes posées (sur terre et offshore) ou flottantes.
Vient ensuite l’énergie solaire, à hauteur de 3 % du mix énergétique français (14,3 TWh). Elle est en hausse de 13 % par rapport à 2020, en raison d’une augmentation du parc installé. Pour produire de l’électricité à partir des rayons du soleil, on utilise des panneaux solaires couverts de cellules photovoltaïques qui convertissent la lumière en énergie électrique.
Cependant, ces chiffres prennent en compte la puissance installée, qui n’est pas 100 % utilisable en raison de problèmes conjoncturels.
Quels sont les problèmes rencontrés ?
Les équipements servant à la production d’électricité en France peuvent rencontrer des problèmes qui ne leur permettent pas de fonctionner à 100 % de leurs capacités.
Cet hiver, une partie du parc nucléaire français est en maintenance à cause de problèmes de corrosion. Actuellement, seulement 30 réacteurs fonctionnent sur les 56 que compte le parc nucléaire, mais ils devraient être 49 d’ici décembre. Ainsi, RTE a revu ses prévisions de production d’électricité à la baisse pour cet hiver (4 GW en janvier contre 4,5 dans les prévisions précédentes).
À cela s’ajoute le fait que l’énergie solaire dépend de conditions météorologiques qu’on ne peut pas anticiper, surtout en hiver. C’est la saison durant laquelle la production d’énergie solaire est la plus basse. Il faut donc compenser la différence en faisant appel à des énergies fossiles notamment.
Enfin, la production hydraulique dépend des cours d’eau dont le débit n’est pas toujours régulier. Ainsi, cette énergie est soumise aux aléas climatiques et ne représente pas une source de production d’électricité sur laquelle il est toujours possible de compter, notamment en cas de sécheresse.
La puissance installée est donc théorique : en pratique, elle n’est jamais entièrement disponible. On peut alors se retrouver dans une situation où l’offre d’électricité est inférieure à la demande, comme cela pourrait être le cas lors de pics de consommation cet hiver. RTE et EDF se veulent cependant rassurants et déclarent qu’ils ont déjà des solutions sur la table pour pallier un éventuel déficit de production d’électricité en France.
Quelles sont les solutions envisagées ?
Du côté de l’offre
La question est dans toutes les têtes : va-t-on avoir assez d’électricité cet hiver ? La hausse généralisée des cours sur le marché de l’électricité, due à l’arrêt des approvisionnements en gaz russe, conjuguée à la baisse de la production d’électricité en France, fait craindre le pire. Une hausse du prix spot de l'électricité peut notamment se répercuter sur les ménages.
Dans son dernier rapport datant du 18 novembre, RTE (Réseau de transport d'électricité) écarte le risque d’une coupure de courant généralisée. Pour cela, il compte déployer une procédure en trois niveaux.
Le premier niveau, méconnu des particuliers, consiste à interrompre temporairement la distribution d’électricité par Enedis à certains industriels, qui sont dédommagés en conséquence : c’est la méthode d’effacement. Le deuxième niveau d’action réduit légèrement la tension sur tout le réseau électrique français, ce qui n’a que peu d’impact sur le fonctionnement des appareils. En dernier recours, pour réduire de force la consommation d’électricité, RTE prévoit des délestages ciblés dans certaines zones et sur des plages horaires spécifiques.
Pour éviter de se retrouver dans cette situation, les autorités ont pris des mesures dès la fin de l’été afin de prévenir d’éventuels pics de consommation électrique en période de crise énergétique, en augmentant l’offre d’électricité.
La première solution employée est la réouverture des centrales à charbon, notamment celle de Saint-Avold en Moselle, depuis le 1er octobre : jusqu’à fin mars 2023, sa chaudière d’une puissance de 600 mégawatts fonctionnera en semaine, ce qui représente une activité de deux mille cinq cents heures.
L’une des solutions utilisées depuis plusieurs années est aussi d’importer une partie de l’énergie consommée en France. Ainsi, le pays importe actuellement plus de 4 % de son électricité, surtout depuis l’Allemagne et l’Espagne. Sur le marché de l’électricité, le prix EPEX spot du kWh s’élève aujourd’hui à 0,08842. Les cours de l’électricité sont ainsi en forte hausse depuis août 2022, ce qui a conduit l’Europe à engager un plan de solidarité énergétique. Les importations et exportations d’énergie entre pays de l’Union européenne sont donc renforcées en ce moment : par exemple, l’Allemagne exporte davantage d’électricité vers la France, et celle-ci lui envoie plus de gaz.
Du côté de la demande
Pour passer l’hiver sans coupure d’électricité, il faut aussi que les Français fassent attention à leur consommation, selon le plan de sobriété énergétique dévoilé par le gouvernement en septembre.
Il est ainsi possible d’adopter des mesures simples, mais efficaces, pour réaliser des économies d’énergie, surtout sur les périodes 8h-13h et 18h-20h qui représentent les pics de consommation quotidiens. Via son outil Ecowatt, qui donne en temps réel le niveau de consommation d’électricité sur le réseau, RTE recommande ainsi d’éviter d’utiliser sa machine à laver ou de baisser son chauffage à 19 degrés par exemple. Il vaut donc mieux utiliser les appareils les plus gourmands en énergie (l’électroménager notamment) la nuit et pendant les heures creuses.
Pour inciter encore davantage les Français à raisonner leur consommation sur les périodes de pic, RTE met aussi en avant la solution de l’effacement pour les particuliers. Elle consiste à réduire, sur une courte durée, la consommation des appareils les plus énergivores du foyer (chauffage et production d’eau chaude sanitaire).
Pour cela, plusieurs moyens peuvent être mis en place :
- Le pilotage contractualisé de la charge, par lequel le client autorise le fournisseur à modifier la puissance de son alimentation électrique, voire à la couper.
- L’incitation tarifaire : hausse des tarifs de l’électricité sur les pics prévus de consommation, et baisse des prix sur les heures de faible consommation.
Ainsi, en combinant tous ces leviers d’action, il est possible de garantir l’équilibre entre offre et demande en électricité à tout moment, puisqu’ils permettent de lisser les pics de consommation.
Néanmoins, le réseau électrique français reste sous tension à l’approche de l’hiver : c’est pourquoi il est important de suivre sa consommation en temps réel afin d’adapter ses usages. Pour cela, les outils éCO2mix et Ecowatt de RTE diffusent des prévisions de consommation électrique et donnent les bons gestes à adopter pour optimiser sa consommation électrique.
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