Un décret publié au Journal Officiel ce dimanche 7 avril annonce la création d’un observatoire des énergies renouvelables et de la biodiversité pour rendre compte des conséquences de l’installation des parcs d’éoliennes et de panneaux solaires sur la faune et la flore. Une mesure prise en réponse à la demande de l’ONG France nature environnement.

Question brûlante pour le monde agricole et les spécialistes de l’énergie : comment mesurer efficacement les conséquences de l’installation d’éoliennes ou de panneaux photovoltaïques sur les écosystèmes français ?

Promulguée le 10 mars 2023, la loi d’accélération de la production des énergies renouvelables prévoyait l’instauration d’un observatoire des énergies renouvelables et de la biodiversité pour connaître l’impact de l’installation des parcs d’éoliennes et de panneaux solaires sur la nature.

Sous la direction de l’Office française de la biodiversité (OFB) et l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’observatoire est chargé de présenter des études scientifiques permettant d’évaluer et de déterminer les impacts environnementaux notables de ces installations.

Une demande accrue de transparence

La création de l’observatoire, piloté par le gouvernement, a pour objectif de répondre aux interrogations des acteurs du monde agricole et de certaines ONG, notamment France nature environnement (FNE).

La FNE souligne en effet l’importance de l’impact des énergies renouvelables sur les paysages et l’agriculture, “pour opérer une transition écologique et énergétique véritablement vertueuse.

Comme le précise le décret du Journal officiel, l’OFB et l’Ademe, nommées à la direction de l’observatoire, sont désormais en charge d’évaluer et de qualifier “l’efficacité des dispositifs d’évitement, de réduction, ou de compensation accompagnant le développement des énergies renouvelables.

Études et diffusion auprès du public

L’observatoire aura pour principale mission de produire une synthèse “des connaissances disponibles au travers des études et données existantes sur les incidences des énergies renouvelables terrestres sur la biodiversité, les sols, et les paysages.

Pour ce faire, l’OFB et l’Ademe seront en mesure de “réaliser, ou solliciter la réalisation, de manière ponctuelle et ciblée, des études et expertises spécifiques sur des sujets d’intérêt, en lien avec ses missions.

L’observatoire sera également chargé de rendre ces synthèses disponibles au public et aux différentes parties prenantes.

L’agrivoltaïsme laissé pour compte ?

Malgré la création de l’observatoire, le monde agricole continue de s’interroger sur son avenir : “On ne voudrait pas que des projets se développent au détriment du rendement agricole et c’est la loi [d’accélération des énergies renouvelables] qui le prévoit, au-delà du décret : tous ces projets doivent avoir un intérêt agronomique”, a-t-on précisé au cabinet de la ministre déléguée auprès de la ministre de l’Agriculture Agnès Pannier-Runacher.

Le gouvernement avait fait part à l’AFP de la publication imminente du décret sur l’agrivoltaïsme, qui permettrait d’administrer la cohabitation de la production agricole et des énergies solaires sur les terres agricoles.

Un texte qui aurait pu répondre aux craintes des différentes parties prenantes, alors que la part des énergies renouvelables atteint des records.

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