En France, la première éolienne flottante en mer entre en service à l’automne 2017 au large du Croisic, en Loire-Atlantique. Elle complétera les six autres démonstrateurs d’éoliens mondiaux.

Le projet et les enjeux

Cette première éolienne française en mer fait partie du projet Floatgen lancé en 2013 et coordonné par une société française spécialiste des fondations flottantes, en partenariat avec un consortium européen comprenant des industriels, des constructeurs et des organismes de recherche. Elle sera implantée sur le site d’essais SEM-REV de l’École Centrale de Nantes. Le financement du projet représente environ 23 millions d’euros, dont une partie provient de fonds européens.

Ce projet vise à démontrer la faisabilité technique et les capacités de production énergétique des éoliennes en mer. Ainsi que les possibles retombées économiques sur l’emploi local de cette technologie. À moyen terme, il a pour but de mettre en place des parcs éoliens en mer dans les eaux profondes de l’Atlantique grâce à un gisement éolien performant. À plus long terme, l’objectif est de prouver que ces parcs contribueront à réduire les coûts de l’électricité ainsi produite.

Ce premier test grandeur nature dans l’Atlantique s’inscrit dans le développement de l’énergie renouvelable. Pour rappel, toute énergie est renouvelable si sa source se renouvelle de manière naturelle et illimitée. Contrairement à une énergie non renouvelable provenant de sources dont les réserves se tarissent. Considérée comme l’énergie du futur, elle permet de diminuer le recours aux énergies fossiles et produit peu d’émissions polluantes pour combattre l’effet de serre, un pas pour un environnement plus sain. En France, le potentiel de l’éolien flottant sera de 6 GW et de 15 GW pour l’éolien posé vers 2030. Concernant ce dernier, six projets de parcs sont déjà affectés et deux font l’objet d’un appel d’offres. Par contre, certains écologistes lui reprochent de perturber les écosystèmes marins et ont posé une multitude de recours. Floatgen sera en fonction avant cette fin d’année, la première éolienne en mer en France.

L’éolienne

Floatgen est un démonstrateur d’éolien flottant doté d’une turbine de 2 MW et équipé d’une fondation flottante dont la construction a commencé le 1er juin 2016 sur un quai des chantiers navals de Saint-Nazaire. Une fois celle-ci achevée, l’éolienne flottante sera installée sur le flotteur à quai, avant d’être remorquée et implantée sur le site d’essais de SEM-REV. Le flotteur sera maintenu par six câbles d’ancrage flexibles et anticorrosion. Elle sera alors raccordée au réseau électrique par un câble haute tension de 8 MW. L’éolienne sera mise en service pour l’automne 2017, si tout se passe bien.

Commencera alors la phase de démonstration. L’ensemble du système flottant sera soumis à des contrôles, tests et validations de la performance jusqu’à la fin de 2018. À l’issue de cette période, l’énergie produite pourra alimenter 2 000 foyers minimum, en cas de réussite de l’expérience.

L’intérêt de Floatgen réside dans son mode d’ancrage qui permet aux matériaux de supporter des conditions difficiles, notamment d’éventuelles tempêtes, et de résister à la corrosion. Elle est ancrée dans le plancher marin par des câbles synthétiques plongeant à 33 m de profondeur et se trouve à 22 km des côtes. Son flotteur est en surface, protégé par une coque en béton armé. Sa forme en anneau constitue un bassin d’amortissement qui la rend capable d’affronter des vagues de 16 m de haut maximum.

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