L’introduction de la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (APER) a suscité une vive réaction de la part de la grande distribution en France. Cette législation, qui exige l’installation d’ombrières photovoltaïques sur les parkings de tous les magasins et centres commerciaux d’ici à 2028, impose un délai de réalisation “trop court”, selon la grande distribution.

La loi APER (Accélération de la production d’énergies renouvelables) impose aux 21 000 magasins et centres commerciaux du pays de couvrir 70 millions de mètres carrés de parkings avec des installations solaires. Le but de cette mesure est de soutenir l’objectif présidentiel de décupler la capacité de production d’énergie solaire d’ici à 2050. Toutefois, les décrets d’application spécifiques tardent à être publiés, ce qui ajoute à l’incertitude et à l’inquiétude des entreprises concernées.

Un report de la mise en œuvre

Face à des délais considérés comme “trop courts” et aux défis techniques importants, les organisations représentatives demandent un délai supplémentaire pour la mise en œuvre de deux ans minimum, afin de permettre une transition plus douce et économiquement viable.

Le principal défi soulevé par la grande distribution réside dans la capacité de production des panneaux photovoltaïques. Les usines françaises viennent tout juste de commencer leur production, les premières livraisons sont prévues au mieux pour 2025. Le timing semble particulièrement étroit. De plus, l’exigence de couvrir intégralement les parkings pose des problèmes pratiques, notamment en termes d’aménagement et de préservation de la végétation existante.

Arguments de la grande distribution

Les trois principales organisations du secteur : Perifem, la Fédération de la consommation et de la distribution (FCD) et les Fonds pour l’amélioration des conditions de travail (FACT), argumentent que le calendrier actuel est “totalement inadapté”. Elles proposent une extension du délai d’installation et plaident pour une révision de la définition de la surface à couvrir, suggérant que seulement la moitié des places de parking, excluant les allées de circulation, devrait être équipée.

Les organisations proposent de réduire la surface exigée pour l’installation des ombrières afin de faciliter une transition plus flexible et moins coûteuse. Elles mettent en avant le besoin d’une approche qui équilibre les impératifs de développement durable avec les réalités économiques et logistiques des entreprises. La grande distribution appelle également à une meilleure coordination avec les producteurs de panneaux solaires pour assurer une montée en puissance progressive de la capacité de production.

Les nouvelles régulations

La mise en œuvre de la loi APER pose un défi majeur pour la grande distribution, qui se trouve à la croisée des chemins entre les exigences environnementales et les réalités économiques. Alors que le secteur s’efforce de se conformer aux nouvelles régulations, il reste à voir si les ajustements demandés seront accordés, ce qui pourrait déterminer la réussite ou l’échec de cette initiative ambitieuse en matière de transition énergétique. La discussion continue, soulignant l’importance d’une collaboration étroite entre le gouvernement, les industriels et les distributeurs pour atteindre les objectifs environnementaux sans compromettre la viabilité économique des entreprises.

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