Qui est RTE ?

RTE est le sigle du Réseau de transport d’électricité. Il s’agit de l’organisme chargé du transport de l’électricité aujourd’hui en France.

En effet, plusieurs acteurs se succèdent entre le moment où l’énergie est produite et celui où elle est consommée !

L’entreprise productrice d’électricité confie l’énergie créée au transporteur RTE (qui couvre l’intégralité du territoire métropolitain). C’est lui qui met à disposition des acteurs les lignes à haute tension qui quadrillent le territoire.

Enedis (ex ErDF) récupère ensuite la main à l’échelle locale : il a pour rôle de gérer les réseaux d’électricité à moyenne et basse tension. C’est lui qui se charge de relier votre domicile aux infrastructures de distribution.

Votre interlocuteur, en revanche, est le fournisseur. Il s’agit d’un acteur privé de votre choix auprès duquel vous avez souscrit une offre. Il s’occupe de gérer pour vous la communication avec les autres acteurs.

EDF est, par exemple, le fournisseur historique d’électricité en France. Mais il en existe de nombreux autres : Engie, TotalEnergies, Eni, ilek…

C’est parce qu’il est chargé du réseau national d’électricité que c’est RTE qui a pour mission de développer les technologies nécessaires pour produire, stocker et distribuer l’électricité aujourd’hui.

Qu’est-ce que le V2G ?

Le V2G (vehicule-to-grid) désigne le fait de puiser dans l’énergie stockée par les batteries des voitures électriques pour alimenter nos bâtiments en énergie.

Mais pourquoi aurait-on besoin d’utiliser les batteries des voitures que nous rechargeons ? Tout simplement pour prendre le relais sur les autres moyens de production d’énergie.

Pour résumer, il est techniquement impossible de stocker de l’énergie àv2g stockage grande échelle. Impossible, donc, de recharger des batteries géantes avec de l’énergie photovoltaïque un jour de très beau temps, ou de mettre de côté l’énergie éolienne produite un jour très venteux. Le surplus de production sera perdu.

A l’inverse, lorsque les conditions ne sont pas remplies pour produire de l’énergie d’origine renouvelable, nous souffrons d’un déficit énergétique qui peut mener, dans les cas les plus extrêmes, à des blackouts.

Cette problématique est l’une des principales sources de controverses sur l’augmentation de la part d’énergies renouvelables dans le mix énergétique. En effet, les sources de production non renouvelables ont l’avantage de ne pas être soumises à des contraintes météorologiques.

Il est donc plus facile d’adapter la quantité produite à la demande.

Le développement de solutions intelligentes pour collecter les données de consommation, dans le but d’analyser et anticiper les besoins en énergie, est une première étape cruciale pour optimiser la distribution d’énergie et la composition du mix énergétique à l’échelle locale.

C’est par exemple le cas des smart grids (réseaux électriques intelligents), dont le déploiement est notamment permis par les compteurs communicants Linky.

Mais ces solutions d’optimisation permises par les nouvelles technologies ne suffisent pas à résoudre la problématique de la fiabilité des énergies renouvelables. Raison pour laquelle il est crucial de concentrer les efforts sur le développement de solutions pour le stockage de l’énergie produite.

C’est là qu’interviennent les véhicules électriques ! Selon une étude du fournisseur historique d’électricité EDF :

  • 50% des véhicules stationnent en permanence au domicile
  • 69% des véhicules stationnent au moins 6h par jour sur un emplacement réservé
  • un véhicule électrique reste immobile 95% du temps en moyenne

Exploiter le potentiel de ces batteries partiellement inutilisées était une opportunité difficile à manquer pour l’industrie énergétique.

Mais comment exploiter ce potentiel ?

Comme l’explique cet article, le principe est le suivant : lorsqu’elles sont branchées, les batteries des véhicules compatibles peuvent être mobilisées pour injecter de l’énergie dans le réseau afin de pallier les insuffisances de production.

C’est une solution qui est avantageuse pour tout le monde : elle permet au gestionnaire du réseau de lisser et d’équilibrer la quantité d’énergie disponible, mais permet également au consommateur de recharger sa batterie à des créneaux horaires moins coûteux et de gagner de l’argent sur l’énergie revendue !

En effet, le V2G permet au bâtiment d’être en quelque sorte “producteur d’énergie”. Si cette technologie est déployée à l’échelle nationale, il est fort probable qu’une solution soit trouvée pour que les personnes touchent une compensation financière en échange de cette énergie restituée.

Tout cela n’est pas très clair pour vous ? Le fournisseur historique résume le fonctionnement du V2G dans cette vidéo :

 

Comment minimiser l’impact de la ponction des batteries sur le confort d’utilisation ?

Bien sûr, ce système implique le déchargement (au moins partiel) des batteries – raison pour laquelle l’un des enjeux du V2G est le développement d’un système de pilotage puissant.

En effet, le but est de permettre aux propriétaires de ces véhicules de programmer les plages horaires où leur voiture doit être chargée – et à l’inverse, les plages horaires où il est très peu probable qu’elle ait besoin d’être fonctionnelle.

Parallèlement, deux autres piliers ont été développés pour ce projet par la société DREEV (co-entreprise du français EDF et de l’américain Nuvve), à l’initiative du système V2G certifié cette semaine :

  1. le déploiement de nouvelles bornes bi-directionnelles (pouvant à la fois charger les batteries et y puiser de l’énergie au besoin) ;
  2. la valorisation du système par l’agrégateur de production d’énergies renouvelables Agregio, filiale d’EDF.

Le V2G est-il l’avenir du secteur énergétique ?

Le développement des solutions de V2G est incontournable si nous voulons demain augmenter la part d’énergies vertes dans le mix énergétique européen.

Cependant, il est fort peu probable que les ménages se dotent prochainement de coûteuses bornes V2G. C’est pourquoi il est nécessaire de capitaliser sur les entreprises et collectivités, amenées à équiper leurs parkings de bornes compatibles.

De quoi optimiser la production française d’énergie renouvelable qui, selon RTE, devrait permettre d’ici 2035 de couvrir la totalité des besoins engendrés par les véhicules électriques sur le territoire !

v2g énergies renouvelables

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